Le président de la banque en difficulté britannique Northern Rock, Matt Ridley, a confirmé ce mardi devant la Commission des Finances du Parlement qui enquête sur cet dossier que celle-ci avait emprunté depuis septembre 13 milliards de livres (18,6 milliards d'euros) à la Banque d'Angleterre, la BoE, Bank of England, pour assurer ses opérations.

Interrogé avec vigueur par les députés britanniques, il a considéré que la crise de Northern Rock était le résultat "d'un enchaînement de circonstances imprévisible". Et il a révélé que l'ensemble de la direction avait suggéré de démissionner dès le 30 août lorsque les problèmes étaient apparus de manière évidente, puis au moment de la panique en septembre.

La Commission des Finances a déjà entendu les responsables de la Banque d'Angleterre et de l'Autorité des marchés financiers (FSA) sur cette affaire. Le 25 octobre, ce sera le tour du ministre des Finances Alistair Darling. L'affaire a pris un tour politique depuis que les clients inquiets, ont fait la queue plusieurs jours durant, devant les agences pour récupérer leur argent, obligeant le gouvernement à intervenir en donnant sa garantie aux épargnants.

Northern Rock fait l'objet de plusieurs offres ou de rumeurs de rachat don celle, officielle, du groupe Virgin du milliardaire Ricahrd Branson, qui veut fusionner ses opérations avec celles de sa banque Virgin Money et la rebaptiser sous ce nom. Lundi, la directrice générale de Virgin Money Jayne-Anne Gadhia, a considéré que "le nom de Northern Rock était mort". Matt Ridley a reconnu ce mardi que la marque "avait subi un certain dommage".