Citi, l'ex Citigroup, choisit en interne ses nouveaux dirigeants

La banque américaine Citigroup récemment rebaptisée Citi va être désormais dirigée par Vikram Pandit, l'actuel responsable de la clientèle institutionnelle. Elle se serait par ailleurs débarrassée discrètement au cours des deux derniers mois de plus de 15 milliards de dollars d'actifs, détenus hors-bilan à travers des structures dédiées.

Ce seront donc des hommes de l'interne : le géant financier américain Citigroup a annoncé ce mardi soir la nomination comme directeur général, donc patron opérationnel, de Vikram Pandit, l'actuel responsable de la clientèle institutionnelle.

A la présidence du conseil d'administration, c'est Sir Win Bischoff qui va remplacer l'ancien secrétaire au Trésor Robert Rubin, qui assurait l'intérim.

La banque avait été décapitée avec le départ forcé de son patron Charles Prince, accusé d'avoir mal géré la crise du subprime, ces prêts hypothécaires à haut risque auxquels étaient adossés de nombreux instruments financiers vendus à tous les grands établissements financiers de la planète et qui ont déclenché depuis cet été une tempête boursière et financière, touchant notamment de plein fouet Citi.

Par ailleurs, la banque américaine s'est débarrassée discrètement au cours des deux derniers mois de plus de 15 milliards de dollars d'actifs, détenus hors-bilan à travers des structures dédiées, croit savoir le quotidien Financial Times qui a dévoilé l'information sur son site internet. De son côté, le New York Times estime que les SIV de Citigroup supportent 66 milliards de dollars d'actifs contre 80 milliards fin septembre.

Citigroup est l'établissement américain qui a fait le plus large usage de ces structures, baptisées en anglais "structured investment vehicle" (SIV) et dont les problèmes de liquidité inquiètent de plus en plus les marchés. Le quotidien, qui cite des personnes proches du dossier, affirme que les actifs de ces SIV ont été cédés à des investisseurs de second rang. L'initiative de Citigroup, si elle devait être confirmée, est d'autant plus surprenante que la banque américaine est l'un des grands établissements qui a porté sur les fonds baptismaux un "superfonds" destiné à racheter les actifs de qualité de ces SIV qui n'arrivent pas à trouver preneurs. Ce fonds, qui a été créé sous la pression du Trésor américain, pourrait commencer ses activités à la mi-janvier avec des ambitions réduites, affirme de son côté le New York Times, qui fait lui aussi état d'une stratégie alternative de Citigroup, passant par le rachat d'une partie des actifs de ces SIV.

D'autres banques, comme HSBC, ou plus récemment la Société Générale, ont fait le choix de réintégrer ces structures dans leur bilan, au risque d'une dégradation de leurs ratios prudentiels.

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