Nicolas Sarkozy repousse son intervention sur le pouvoir d'achat

Le président de la république veut attendre la fin de la grève dans les transports avant d'annoncer des mesures destinées à stimuler le pouvoir d'achat des Français. Une décision qui pourrait refléter les difficultés rencontrées sur cet épineux dossier.

Il est urgent d'attendre: le président de la république Nicolas Sarkozy, qui devait s'exprimer dans les tout prochains jours sur la question de l'augmentation du pouvoir d'achat, a finalement décidé d'attendre la fin de la grève dans les transports. Une décision qui pourrait bien refléter les difficultés rencontrées par les pouvoirs publics pour arrêter des décisions en la matière.

C'est le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, qui l'a annoncé ce matin: Nicolas Sarkozy va attendre un peu pour faire des annonces sur le pouvoir d'achat. Certes, a-t-il souligné, le chef de l'Etat est "très attaché" à cette question, mais "il attendra pour s'exprimer à nouveau" sur ce sujet "que la situation soit redevenue normale pour les usagers" des transports.

Alors que la situation dans les transports est précisément en train de se normaliser, une telle déclaration pourrait signifier des annonces imminentes. Mais en fait il n'en est probablement rien. Le président de la république part samedi en Chine pour une visite d'Etat de trois jours. Et alors que tout le monde s'attendait à ce qu'il s'exprime sur le pouvoir d'achat avant son départ, il semble bien, en fait, que l'annonce de ce matin signifie que son intervention est reportée après son retour de Chine.

Cette décision pourrait bien refléter les difficultés rencontrées par l'Elysée et le gouvernement à arrêter une position claire sur le problème. Le porte-parole de l'Elysée a d'ailleurs affirmé lui-même ce matin que cette question du pouvoir d'achat demandait "beaucoup de travail". "Il faut trouver les mesures les plus justes, les plus efficaces", a-t-il indiqué, en assurant que Nicolas Sarkozy interviendrait "bientôt" sur cette question.

Le chef de l'Etat cherche actuellement comment répondre aux attentes suscitées chez les Français pendant la campagne électorale, qu'il avait placée largement sous le signe de l'augmentation du pouvoir d'achat. La mesure phare de la défiscalisation des heures supplémentaires tarde à produire des effets, en raison notamment de sa complexité de mise en oeuvre. Les pouvoirs publics réfléchissent donc à d'autres pistes, qui pourraient concerner aussi bien la réglementation du temps de travail que la mise en place de mesures incitant les entreprises à relever les salaires si elles veulent bénéficier d'allégements de charges sociales.

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