ABN Amro négocie une participation de 20% dans la banque chinoise Huishang

D'après l'agence Reuters, les deux banques négocieraient depuis six mois déjà. Mais un second candidat à l'entrée au capital de Huishang Bank, le californien UCBH, vient de faire irruption dans les discussions. Même si ABN Amro reste favori, ses projets de rapprochement avec Barclays jettent le doute sur ses ambitions en Chine.

La banque néerlandaise ABN Amro cherche à prendre pied en Chine. D'après l'agence Reuters, l'établissement bancaire serait entré en négociations pour prendre une participation de l'ordre de 20% de la banque chinoise Huishang Bank. Ces discussions, entamées depuis six mois et destinées à faire d'ABN Amro un partenaire stratégique de son homologue chinois, seraient toutefois perturbées par l'irruption récente d'un autre candidat, le groupe californien UCBH, la maison-mère de United Commercial Bank qui s'est spécialisé dans les services financiers pour une clientèle d'Américains d'origine chinoise. A ce stade, aucun des deux étrangers n'a déposé d'offre formelle.

Toujours est-il que d'après Reuters, la candidature d'ABN Amro aurait la faveur des autorités chinoises qui espèrent avec l'ouverture du capital de Huishang Bank doter la banque d'un partenaire solide et surtout capable de soutenir sa notoriété. Mais la banque néerlandaise se montre gourmande dans ces négociations. Car en plus d'une participation significative de 20%, elle demande aussi à pouvoir s'impliquer dans la direction de Huishang Bank. UCBH pourrait quant à lui se contenter d'une participation inférieure à 20%. Surtout, le californien ne souhaite visiblement pas à s'immiscer dans le management.

Mais les incertitudes quant à l'issue des négociations de mariage entre la britannique Barclays et ABN Amro pèsent aussi dans le dossier. Les autorités chinoises et les responsables de Huishang Bank craignent en effet qu'une fusion entre les deux banques européennes ne puisse remettre en cause les ambitions et la stratégie de développement d'ABN Amro en Chine. D'ailleurs, Reuters indique que depuis quelque temps, les Néerlandais semblent se montrer moins enthousiastes qu'au début des négociations.

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