Eiffage : le succès de la guerre de tranchée du "poilu" Roverato face à Sacyr

La confirmation de la volonté du groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso de sortir du capital du français Eiffage vient sonner l'épilogue d'une bataille longue de plusieurs mois.

La confirmation de la volonté du groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso de sortir du capital du français Eiffage après avoir approché le seuil de déclenchement d'une OPA à 33% (et s'être vu forcé par les autorités boursières française de revoir son projet d'offre publique d'échange en y ajoutant une offre en numéraire) vient sonner l'épilogue d'une bataille longue de plusieurs mois.

C'est un succès pour Jean-François Roverato, le président du groupe Eiffage dont la barbiche très Belle époque donne à cette bataille des allures de guerre de 1914-18, version tranchées plus que taxis de la Marne.

Tel un véritable "poilu" de la première guerre mondiale, le patron d'Eiffage (dont il a récemment cédé les rênes opérationnelles à son dauphin Benoit Heitz) s'est retranché derrière le solide mur constitué dans son capital par l'actionnariat salarié.

Le but de cette défense était avant tout d'empêcher le groupe espagnol de rééditer une stratégie qui lui avait réussi dans d'autres occasions : celles des OPA rampantes, des prises de contrôle en s'adjugeant un gros bloc d'actions sans avoir à payer le prix fort pour racheter l'ensemble des titres avant de prendre le pouvoir. Sacyr aura tout essayé mais tire aujourd'hui les leçons de son échec.

Reste à savoir comment va se passer la revente des titres détenus par Sacyr Vallehermoso afin que le succès de la direction d'Eiffage et de sa défense ne se transforme pas en victoire à la Pyrrhus.

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