Les sociétés françaises bénéficient d'une croissance mondiale toujours soutenue

Avec une confortable profitabilité, qui leur permet de verser de gros dividendes, les sociétés françaises de plus en plus internationales sont bien placées pour profiter d'une croissance mondiale qui reste vigoureuse.

La France ne représente plus que 30% de l'activité des sociétés du CAC 40, qui de plus en plus se distinguent à l'exportation et cherchent à pénétrer les marchés en vive expansion d'Asie, que ce soit dans la distribution de masse (Pernod-Ricard) ou du luxe (LVMH) par exemple. Plus généralement, grâce à des cash-flows abondants, elles sont en mesure de financer une expansion forte à l'étranger comme chez Air France-KLM, Essilor ou Air Liquide.

"Grâce à une génération de cash-flows élevés, les sociétés françaises peuvent autofinancer leur croissance organique et compléter leur dispositif international pour gagner des parts de marché tout en diversifiant les risques", résument les analystes d'Edmond de Rothschild Asset Management dans une récente étude. Et le profond travail de restructuration, qui a déjà porté ses fruits, si l'on en croit les progressions importantes des bénéfices, devrait aussi bénéficier d'un environnement politique favorable.

Les sommets atteints par les dividendes versés ne sont pas menacés tant que la croissance se maintient. En 2007, les entreprises du CAC 40 ont distribué plus de 38 milliards d'euros de dividendes pour un total de résultats de 96 milliards. "S'il s'agit d'un niveau record, il n'est pas exagéré : ce taux de distribution de près de 40% est à comparer à une moyenne européenne de 45% sur les quatre dernières années", rappelle l'étude.

"Cette tendance devrait se maintenir grâce à trois facteurs clés : les secteurs traditionnellement contributeurs (banque, assurance pétrole, utilities et télécoms) ne connaissent pas de remise en cause risquant d'hypothéquer leur taux de distribution ; l'apparition de nouveaux secteurs générateurs de free-cash flows conséquents ou à plus forte visibilité devrait entraîner le renouvellement des candidats à la distribution de dividendes ; enfin, tant que les entreprises peuvent assurer leur croissance par des acquisitions financées par de la dette peu onéreuse, leur capacité de distribution reste entière", poursuit l'étude d'Edmond de Rothschild AM.

Par ailleurs, la vague de consolidations et de restructurations ne semble pas prête à faiblir : au contraire, elle devrait perdurer. Avec un secteur financier bouleversé par la constitution de géants bancaires européens, un monde de l'énergie agité par le feuilleton Gaz de France/Suez qui se poursuit, des médias et un paysage audiovisuel en pleine effervescence, une pharmacie qui devra trouver un nouveau "business model" et plus généralement un "private equity" omniprésent avec des opérations remarquables comme Legrand, Rexel ou Pagesjaunes ... Les exemples ne manquent pas pour évoquer le soutien persistant des fusions-acquisitions.

Résultat : le CAC 40, malgré quelques à-coups, continue sur sa lancée avec des niveaux toujours acceptables, d'autant que le rendement est toujours au-rendez-vous. L'indice, qui a gagné 23,4% en 2005 et 17,5% en 2006, à mi-parcours cette année engrange environ 10%. Dans le même temps, le PER, c'est-à-dire le rapport cours/bénéfice, de 14,1 fois les profits 2006, revient à 14 fois les bénéfices 2007, le rendement moyen se maintenant à 2,9% pour 2006 et 2007.

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