Ericsson veut s'offrir le groupe norvégien Tandberg Television

L'équipementier en télécommunications suédois Ericsson est prêt à mettre le prix pour s'offrir le groupe Tandberg Television. Il a fait une offre supérieure à celle de l'américain Arris pour acquérir une position dominante sur le marché de la télévision sur internet et sur le téléphone portable. Elle valorise Tandberg à 1,05 milliard d'euros.

L'équipementier en télécommunications suédois Ericsson surenchérit sur l'offre de l'américain Arris pour acquérir le norvégien Tandberg Television, spécialisé dans les équipements de diffusion de contenu numérique pour la télévision. Alors que l'équipementier en réseaux américain avait offert 96 couronnes norvégiennes (soit 11,89 euros) par action à la mi-janvier, le suédois propose aujourd'hui 106 couronnes (13,13 euros) en liquide, précise-t-il ce lundi dans un communiqué.

Cette offre valorise à 1,05 milliard d'euros Tandberg, qui a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 265 millions d'euros (870 salariés). Ericsson affirme que son offre représente une prime de 18,2 % sur le cours moyen de l'action du norvégien des trois derniers mois.

Selon le groupe, cette opération "est un pas significatif pour avoir une position dominante" sur le marché de la télévision sur internet (IPTV, internet protocol television), qui consiste à accéder à la télévision via internet ou le téléphone portable. Il ajoute que Tandberg pourrait de son côté étendre sa base clients en incluant le câble et les opérateurs satellite de même que les fournisseurs d'internet.

"L'IPTV est la plus grande opportunité de développement en matière de réseaux multimédia pour les équipementiers et les opérateurs en télécommunications", commente Carl-Henric Svanberg, PDG d'Ericsson. Une grande partie de la croissance dans les réseaux fixes et mobiles sera tirée par les services télévision, précise encore Ericsson. Tandberg est un leader dans la technologie d'encodage et de compression.

Avec cette nouvelle opération, le groupe suédois entend poursuivre sa politique d'acquisitions. En octobre 2005, il s'est offert le groupe britannique Marconi pour 1,2 milliard de livres (1,8 milliard d'euros) afin d'accroître sa visibilité sur le marché de la téléphonie fixe. A l'occasion de la présentation de ses résultats début février, Ericsson affirmait avoir intégré "avec succès" les actifs de Marconi, qui avaient dans un premier temps affecté négativement le résultat d'exploitation du groupe suédois.

Aujourd'hui, Marconi contribue désormais à la croissance du groupe. En décembre, Ericsson a acquis l'américain Redback pour 2,1 milliards de dollars. Cette acquisition devrait lui permettre de renforcer sa stratégie qui consiste à aider les opérateurs téléphoniques à réduire leurs coûts tout en renforçant leurs réseaux pour des services de téléphonie, vidéo et autres services Mobiles sur internet, secteurs en forte croissance.

En 2006, Ericsson a publié un bénéfice annuel d'environ 2,9 milliards d'euros, en hausse de 8,2 %. Il a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 17 %, à environ 19,65 milliards. Pour 2007, le groupe a revu ses ambitions à la baisse, tablant désormais sur une croissance de 4 à 6 % sur son principal marché, celui de la téléphonie mobile GSM et de troisième génération (WCDMA) contre 5 à 9 % précédemment. Ce marché représente plus de 80 % du marché mondial des réseaux mobiles.

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