Le marché des produits dérivés a atteint un record au premier trimestre, selon la BRI

Après un trou d'air fin 2006, le marché des produits dérivés s'est vigoureusement ressaisi au premier trimestre, le volume des transactions atteignant un record absolu.

Le marché international des produits financiers dérivés s'est étoffé au premier trimestre de 2007, repartant en forte hausse après un repli à la fin de 2006, selon des statistiques publiées ce lundi par la Banque des règlements internationaux (BRI). Le volume de transactions combiné des produits dérivés de taux d'intérêt, de devises et d'actions s'est accru de 24% au premier trimestre par rapport à la même période de l'année dernière, atteignant le record absolu de 533.000 milliards de dollars (399.000 milliards d'euros), indique la BRI dans son rapport trimestriel.

Le précédent record, datant du deuxième trimestre 2006, avait porté sur 485.000 milliards de dollars. Cette hausse fait suite à un déclin de 7% dans les trois derniers mois de 2006. La BRI souligne également que le marché des produits dérivés s'est renforcé au premier trimestre de l'année dans la plupart des domaines, sauf celui des matières premières.Une intensification des transactions durant les turbulences des marchés financiers fin février et en mars a poussé la croissance des dérivés d'actions de 33% et celle des dérivés sur devises de 26%.L'activité sur les dérivés de taux d'intérêt lors de la période s'est accrue de 22%.

Les produits dérivés, instruments financiers de choix pour les fonds d'arbitrage ("hedge funds"), permettent d'amortir les risques financiers et de se prémunir contre de brusques mouvements de prix, mais ils sont également des outils hautement spéculatifs. Ces derniers mois, les autorités de régulation financière en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ont appelé les pays à renforcer leur surveillance d'un marché extrêmement opaque. Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a mis en garde la semaine dernière contre les menaces que font peser les fonds d'arbitrage sur la stabilité du système financier et a appelé à une surveillance renforcée des marchés de produits dérivés.

L'Allemagne, inquiète de la croissance rapide du secteur, s'est voulu la championne d'une surveillance plus étroite des fonds d'arbitrage durant sa présidence d'un an du G8.Mais, pour l'instant, aucune régulation commune n'a été mise sur pied. La BRI, qui est la "banque centrale des banques centrales", a pour mission de favoriser la coopération entre les instituts d'émission et les autres autorités financières. La BRI supervise cinquante-cinq banques centrales du monde entier, qui se réunissent chaque année en juin, en assemblée générale. Elle délivrera peut-être cette année un nouveau message.

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