Dexia a annoncé ce jeudi un bénéfice de 2,75 milliards d'euros pour 2006. Un bond de 35% par rapport à l'année dernière. Quant au produit net bancaire, il a atteint 7,012 milliards d'euros en 2006, en hausse de 17,3%. Le ratio des fonds propres durs (Tier one) est resté très élevé à 9,8% (contre 10,3% à fin 2005).

Les résultats de l'exercice 2006 ont été marqués par plusieurs modifications dans le périmètre de l'entreprise, rappelle cependant le groupe dans son communiqué. Ils prennent en compte les résultats de la banque turque DenizBank, acquise en mai 2006 pour 1,9 milliard d'euros (32 millions d'euros pour le quatrième trimestre) et ceux de Bank Artesia Nederland, cédée à BNP Paribas en cours d'année (18 millions d'euros pour les trois premiers trimestres). Les résultats 2006 doivent également être regardés à la lumière du montant substantiel de plus-values liées aux différents désinvestissements décidés au cours de l'année.

Reste que sur une base comparable, la progression du résultat net (+14 %) témoigne toujours des excellentes performances du groupe. Les revenus ayant progressé plus rapidement que les coûts, le résultat brut d'exploitation sous-jacent a notamment augmenté de 10,9% entre 2005 et 2006. Déjà à 20% en 2005, le rendement des fonds propres est passé à 23,1 % en 2006. Un niveau supérieur à l'objectif de moyen terme, précise la banque, "en raison notamment d'un résultat non opérationnel particulièrement élevé cette année".

Dans le détail, la progression du résultat net par métier est également encourageante. Il est en hausse de 14,1% sur les "services financiers au secteur public, financement de projets et rehaussement de crédit", de 12,1% dans les assurances, de 11,2% en "trésorerie et marchés financiers", et de 13,1% dans les "services financiers aux particuliers".

Les performances sont particulièrement marquées dans la gestion d'actifs (+31,7%) et dans les services aux investisseurs (+51,4%). Le bénéfice par action s'élève à 2,49 euros, en hausse de 33,2% par rapport à 2005, ce qui s'explique en partie par la faible augmentation du nombre moyen d'actions en 2006 (+1,2% par rapport à 2005).