A l'UMP : "un score historique" mais "il faut encore beaucoup travailler ..."

On a fêté comme il se doit à l'UMP la première place de Nicolas Sarkozy. Mais chacun a conscience que cette première victoire doit encore être consolidée pour la bataille finale du deuxième tour.

Un tonnerre d'applaudissements salue la première estimation des chaînes nationales tombée à 20 heures, qui confirme que la France est revenue à un duel classique droite-gauche. Au moins quatre points d'écart entre Sarkozy et Royal ! Les militants présents salle Gaveau à Paris, dimanche soir, étaient aux anges et l'ont fait savoir bruyamment.

Les "On a gagné, on a gagné, ..." succèdent aux "On est en finale", et les applaudissements nourris ont ponctué le discours de celui qui arrivé largement en tête de ce premier tour et qui promet de "parler aux accidentés de la vie", de "ne laisser tomber personne", et de redonner aussi "le goût d'entreprendre" et "du risque".

Pour autant, chacun ici sent bien que rien n'est encore joué et que la bataille du second tour ne fait que commencer. "Je crois que ce sera très serré, très difficile", avoue l'ancien ministre Jacques Toubon. "Dès demain, il faudra beaucoup travailler, beaucoup convaincre", estime de son côté Nadine Morano, député de Lorraine. Quant à l'ancien ministre UDF rallié à Nicolas Sarkozy, André Santini, il se déclare "très fier d'avoir soutenu" le candidat de l'UMP. "Il a réalisé un score historique" pour un premier tour, estime-t-il, avant "d'espérer un débat serein" d'ici le deuxième tour.

Justement, ce deuxième tour reste, dans les esprits de tous, une épreuve pas si facile. "Tout dépendra de Bayrou et de ses électeurs", commente un militant. Certains essayent pourtant de se persuader à l'avance : "l'électorat de Bayrou, c'est du centre droit pur. Donc, il devrait majoritairement se reporter sur Sarkozy.

A cela, il faut ajouter de nombreuses voix de l'électorat qui s'est porté sur Le Pen", juge Marie-Dominique Aeschlimann, secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'outre-mer -et épouse du député maire d'Asn ières sur Seine, Manuel Aeschlimann, proche de Nicolas Sarkozy - venue ici à la tête d'une bruyante délégation d'originaires des DOM-TOM. A ses côtés, Patrick Karam, guadeloupéen blanc vivant en métropole, qui se présente comme un "gauchiste", estime que "la gauche a oublié les DOM-TOM" et qu'il suffit de "regarder les programmes" pour comprendre pourquoi il a "rallié Sarko"...

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