Trafic aérien régional normal malgré une grève mercredi

La grève dans les aéroports régionaux à l'appel de deux syndicats n'a pas ou peu perturbé le trafic aérien ce mercredi. L'Unsa et la CGC demandent le maintien du statut public des personnels des CCI travaillant dans ces aéroports, dont le capital va s'ouvrir aux investisseurs privés.

Le trafic aérien dans les aéroports régionaux était "normal" ce mercredi matin, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), alors que les syndicats signalaient des "retards" dans plusieurs villes en raison de la grève initiée par deux d'entre eux. La grève a été déclenchée par le Syndicat national autonome (SNAPCC-Unsa) et la CFE-CGC des personnels des chambres de commerce et d'industrie (CCI), gestionnaires de ces aéroports régionaux, pour la défense de leur statut public.

Selon des sources aéroportuaires d'Orly et de Roissy citées par l'Agence France Presse (AFP), "les effectifs en grève en Province" seraient "trop faibles pour que les retards s'accumulent sur Paris dans la journée" de mercredi. Ces mêmes sources avaient indiqué "l'absence d'impact de cette grève très peu suivie" sur le trafic aérien des deux grands aéroports parisiens, Roissy Charles de Gaulle et Orly.

Les grands aéroports régionaux doivent se transformer en société anonyme dont le capital sera progressivement ouvert aux investisseurs privés en application de la loi d'avril 2005. Ceux de Lyon, Toulouse et Bordeaux, qui étaient gérés par les CCI, sont déjà devenus des sociétés anonymes. Leur capital, appelé à être ouvert au privé, est pour l'instant réparti entre l'Etat (60%), la CCI (25%), et les collectivités locales (15%). Malgré cette privatisation, les syndicats réclament une nouvelle convention collective spécifique qui permette au personnel des CCI des aéroports régionaux de conserver leur statut public. Environ 6.400 personnes dépendant des CCI travaillent dans différents secteurs des aéroports dont la sécurité, tels les pompiers, l'administration et la gestion des services et des bâtiments.

Des négociations en ce sens ont été menées "depuis 20 mois" avec le patronat de la branche, l'Union des Aéroports Français (UAF), qui souhaite procéder "à l'extension du champ d'application de la convention collective nationale du personnel au sol des entreprises de Transport aérien (CCNTA)". Cette proposition a été rejetée par le SNAPCC-Unsa, estimant ne pas "faire les mêmes métiers que les personnels de convention CCNTA", comme l'a déclaré l'un de ses responsables Roland Caizergues. Une réunion s'est déroulée mardi à Toulouse sans toutefois débloquer la situation.

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