En attendant la publication ce jeudi après la Bourse des ventes de Carrefour, son concurrent allemand Metro a donné le ton ce matin: la fin d'année a été bonne pour le distributeur alleamand. Metro a publié des ventes en forte hausse pour son quatrième trimestre 2006. Son chiffre d'affaires a progressé de 10,1% à 18,4 milliards d'euros sur les trois derniers mois de son exercice. Hors acquisition, les ventes progressent de 7,2%. Ainsi, sur l'ensemble de l'exercice, Metro a enregistré un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros, en hausse de 7,5%. Sans prendre en compte l'acquisition récente des supermarchés Géant en Pologne, le chiffre d'affaires annuel a progressé de 6,6%.

Le groupe a bénéficié d'une saison de Noël très positive, notamment en Allemagne. Le chiffre d'affaires outre-Rhin a progressé de 1,9% sur l'ensemble de l'année, en prenant en compte l'acquisition des magasins Wal-Mart. Hors acquisition, le chiffre d'affaires ne progresse que de 0,4% par rapport à l'année 2005. Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires en Allemagne a progressé de 8,3%. A périmètre constant, il est en hausse de 3,2% par rapport au quatrième trimestre 2005.

"Le développement de l'activité au quatrième trimestre est en ligne avec nos attentes", a indiqué pour sa part Hans-Joachim Körber, directeur général du groupe. Des chiffres qui en tout cas permettent au distributeur de confirmer son objectif d'une augmentation de 5% à 8% de son bénéfice par action 2006. Des chiffres définitifs sont d'ailleurs attendus le 21 mars.

Avec des chiffres et des perspectives encourageants, Metro fait ainsi un pied de nez à ses détracteurs, alors que sa stratégie est critiquée par le marché qui souhaite des cessions de ses supermarché déficitaires Real, notamment. Real a d'ailleurs montré une nette amélioration de ses ventes, grâce à l'acquisition de Geant en Pologne, et des magasins Wal-Mart en Allemagne.

Le groupe ne fait d'ailleurs aucun commentaire sur une telle éventualité, ni sur les rumeurs récurrentes qui concernent l'évolution de son capital. Les familles fondatrices des groupes pourraient en effet s'alléger à la faveur de la famille Haniel, selon des rumeurs de marchés récurrentes. Une telle évolution pourrait permettre un recentrage de Metro sur ses activités les plus rentables.