Accusé de manipulations, le Nyse risque de payer 4 milliards de dollars

La place de marché américaine est accusée de favoritisme à l'égard des systèmes de trading à la corbeille, au détriment des échanges via le système électronique SuperDOT depuis 1998. La plainte concerne aussi certaines banques, parmi lesquelles Goldman Sachs, Bear Stearns et Bank of America.

Haro sur le New York Stock Exchange (Nyse). La place de marché américaine, qui vient de fusionner avec Euronext, fait face à des accusations de manipulation de la part de certains clients. Concrètement, le Nyse est accusé de favoritisme vis-à-vis des courtiers à la corbeille, aux dépens des utilisateurs du système électronique SuperDOT.

La plainte a été déposée le 1er juin par la société Sea Carriers LP et son affilié Sea Carriers Corp. Les deux groupes réclament 4 milliards de dollars de dommages et intérêts au Nyse. La plainte concerne aussi quelques banques, parmi lesquelles Goldman Sachs, Bank of America et Bear Stearns, ainsi que trois autre sociétés de courtage présentes dans le trading à la corbeille.

Dans le détail, la plainte porte sur le fait que le Nyse aurait permis aux traders à la corbeille de voir les ordres en attente sur le système de routage électronique SuperDOT et ainsi de bénéficier de prix plus avantageux pour effectuer leurs transactions.

Selon les plaignants, depuis octobre 1998 et jusqu'à aujourd'hui, le Nyse aurait ainsi fourni des informations trompeuses concernant les services d'exécution et les coûts d'exécution de transaction, manipulant de fait les échanges. Il aurait ainsi enfreint les règles de la concurrence en fixant des coûts et prix non équitables.

"Les preuves empiriques démontrent que ceux qui passaient par le système SuperDOT ont eu droit en permanence à des exécutions d'ordres de qualité largement inférieure à ceux qui passaient par l'intermédiaire de brokers de la corbeille", selon la plainte déposée auprès d'un tribunal de Manhattan. "Conséquence des agissements des défendants, les coûts d'achat et de vente (de titres) par des investisseurs publics étaient manipulés et déformés artificiellement".

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