Alors que les banques ont annoncé pour l'année 2006 le versement de bonus record à leurs traders vedettes, les fiches de paie de la majorité des salariés du secteur ressemblent à celles de l'année précédente. Ce qui n'est pas sans provoquer chez les principaux intéressés une certaine insatisfaction, relayée par les syndicats. Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, ces derniers tentent d'obtenir certaines concessions à l'arraché.

Si certains établissements comme Société Générale ou LCL (Le Crédit Lyonnais) sont parvenus à reconduire leurs accords salariaux, d'autres tels que BNP Paribas et Crédit Agricole ont tout bonnement échoué. L'exemple de BNP Paribas illustre bien les difficultés actuelles : après que les négociations se sont soldées à la mi-janvier par un échec, l'intersyndicale a dû multiplier pétitions et boycotter les réunions de comité d'entreprise pour se faire entendre.

ll n'est jamais trop tard pour bien faire...

Parmi les revendications figuraient une demande de complément d'intéressement de 275 euros, la programmation en septembre prochain d'une négociation salariale anticipée ainsi qu'une mesure d'augmentation pérenne s'appliquant à compter du 1er juillet. "Nous avons réussi à négocier l'application unilatérale de ces mesures en contrepartie de la reprise du dialogue social", nous explique Roland Roberdeau, délégué syndical national de SNB BNP Paribas.

Une information confirmée par un porte-parole de BNP Paribas qui précise que "ces négociations ont abouti avec les principaux syndicats de la banque. Un complément sera bien versé en mars ou transféré sur un Plan d'Epargne Entreprise. L'idée d'une négociation salariale anticipée a également été retenue". De quoi commencer l'année sous de bons auspices...