Marks & Spencer s'intéresse de près à Sainsbury

Le mariage entre les deux groupes présenterait de fortes synergies, notamment géographiques. Mais Marks & Spencer n'est pas seul sur les rangs. Plusieurs fonds d'investissement regardent le dossier et les analystes de Citigroup évoque une offre d'Asda, filiale du géant Wal-Mart.

A l'issue d'une conférence organisée à Londres par le magazine Retain Week, Stuart Rose, patron du distributeur Marks & Spencer, a admis hier envisager le lancement d'une offre d'achat sur Sainsbury. "C'est une opportunité intéressante. Car des actifs comme celui -là ne se présentent pas très souvent sur le marché", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: "nos actionnaires pourraient nous juger idiots de ne pas considérer une telle opportunité".

Toutefois après ces déclarations, le groupe s'est fendu d'un communiqué pour indiquer que la direction "confirme avoir envisagé une éventuelle combinaison avec Sainsbury", mais en a conclu "qu'elle n'avait pas l'intention de faire une offre d'achat de Sainsbury actuellement". Cette mise au point est surtout pour se mettre en conformité avec la législation boursière. Conformément à la régulation financière britannique, le groupe a toutefois ajouté qu'il se réservait le droit de lancer une OPA dans les six prochains mois, dans l'éventualité d'un accord avec Sainsbury ou si l'intention d'achat manifestée par CVC, KKR et Blackstone se concrétisait.

Sous la houlette de Stuart Rose, Marks & Spencer, premier distributeur britannique dans l'habillement et présent également dans l'alimentaire, a subi une profonde restructuration qui s'est avérée payante. Et un mariage avec Sainsbury, numéro trois des supermarchés au Royaume-Uni derrière Tesco et Asda, a de quoi séduire. D'autant que ce rapprochement présenterait de fortes synergies, notamment géographiques. En Bourse, Sainsbury est valorisé 8,8 milliards de livres (13 milliards d'euros) et Marks & Spencer 11,5 milliards de livres (17 milliards d'euros.

Reste que Marks & Spencer n'est pas seul sur les rangs. Plusieurs fonds - CVC Capital Partners, KKR et Blackstone - ont également fait part de leur intérêt. Par ailleurs, Asda, filiale britannique de l'américain Wal-Mart Stores, pourrait faire une contre-offre sur Sainsbury au cas où un consortium de capital-investissement ferait une proposition pour racheter le troisième groupe de supermarchés de Grande-Bretagne, estiment des analystes de Citigroup.

Dans une note de recherche, ces analystes soulignent qu'Asda, deuxième distributeur britannique, serait en mesure de convaincre les autorités de la concurrence qu'il serait un meilleur parti. "Nous maintenons que le marché est trop optimiste sur une offre émanant d'un consortium, mais s'il y en a une, il faut faire attention à une contre-offre plus élevée de la part d'Asda", écrivent-ils.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.