Affaire UIMM : Hirsch veut toujours que la cagnotte serve à des projets sociaux

Le Haut commissaire aux Solidarités actives a répété mercredi le bien fondé de sa demande. Pour l'instant la fédération patronale de la métallurgie se veut seule maître du devenir de son trésor de guerre.

A quoi servira l'argent caché de l'Union de l'industrie et des métiers de la métallurgie (UIMM) ? Depuis plusieurs semaines, Martin Hirsch, le Haut Commissaire aux Solidarités actives réclame qu'au moins une partie de ce trésor de guerre, accumulé depuis 35 ans pour venir en aide aux entreprises "victimes" d'une grève et qui se monte aujourd'hui à plus de plus 600 millions d'euros, à des projets d'innovation sociale.

L'ancien président d'Emmaüs a redit mercredi le bien fondé de sa demande, estimant qu'il ne s'agit ni d'une "aumône" ni d'un "hold-up". "On entend depuis des années les entreprises demander la baisse des charges sociales pour pouvoir embaucher, et on s'aperçoit que, pendant ce temps-là, elles payaient spontanément des charges volontaires pour constituer cette caisse, donc cet argent est quelque part lié à la chose sociale et ce n'est pas inutile qu'il y retourne", a affirmé Martin Hirsch sur RTL.

Pour appuyer son propos, le Haut Commissaire prend en exemple les entreprises qui, dans de nombreux pays, "payent peut-être moins de taxes mais ont créé des fondations qui ont des projets sociaux" alors qu'"en France, c'est le désert".

La proposition de Martin Hirsch est pour l'instant rejetée par la puissante fédération patronale de la métallurgie. "L'emploi de nos réserves relève de nos instances" a affirmé mardi Frédéric Saint-Geours, le président de l'UIMM dans le Figaro.

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