Arcelor Mittal voit enfin le bout du tunnel, dans le rachat des parts des actionnaires minoritaires de sa filiale Arcelor Brasil. Le premier producteur mondial d'acier annonce ce lundi détenir 97,67 % de sa filiale inox au Brésil, grâce à l'acquisition de 40,33 % du capital - pour 1,66 milliard de dollars -, dans le cadre d'une offre publique de retrait. Arcelor Mittal détenant plus des deux tiers de sa filiale, le groupe retirera cette dernière de la cote.

Au total, Arcelor Mittal aura déboursé 4,5 milliards d'euros pour racheter les parts des minoritaires. Le coût de l'OPA est une fois et demi supérieur à la première offre présentée par le groupe en octobre 2006. C'est en août 2006 que tout avait commencé. Saisie par des minoritaires, la CVM, l'autorité boursière brésilienne, avait enjoint l'aciériste, qui pensait pouvoir s'en dispenser, de lancer une offre sur sa filiale. La commission technique de la CVM s'était ensuite penchée sur la première offre déposée par Arcelor Mittal, à 32,68 reals par action, mais l'avait jugée insuffisante. Puis, à la mi-février 2007, elle avait déclaré la méthode de calcul utilisée inappropriée. Et alors qu'elle n'était pas censée se prononcer sur le prix, avait demandé 47,9 reals par action. Du jamais vu dans l'histoire boursière brésilienne! Dans la même journée, elle avait annoncé qu'elle s'était trompée dans ses calculs et avait exigé cette fois-ci 51,27 reals.

Arcelor Mittal avait fait appel, mais la commission avait confirmé sa décision. L'affaire avait alors été portée devant le collège suprême de l'autorité boursière qui, le 23 mars, avait demandé 49,75 reals par action. Arcelor Mittal a finalement proposé 51,27 reals par action, pour tenir compte de la hausse de son titre, l'offre étant libellée en cash et en actions.

Ce lundi, le titre Arcelor Mittal a gagné 2,39% à 54,75 euros.