Le nouveau patron d'UBS estime que le pire de la crise est passé

Marcel Rohner écarte les craintes d'un risque systémique lié à la crise des subprime. Il critique certaines dérives de sa banque.

S'expirmant ce jeudi dans la presse helvétique, le nouveau directeur général de la grande banque suisse UBS, Marcel Rohner, qui a récemment succédé à Marcel Ospel après les pertes subies par l'établissement (11,535 milliards de francs suisses soit 7,1 milliard d'euros au premier trimestre 2008) et des dépréciations d'un montant total de 37,4 milliards de dollars soit 25 milliards d'euros en raison de la crise des subprime, estime que le pire est passé.

"Sans doute les banques auront-elles encore pas mal de ménage à faire ces deux prochaines années, mais en ce qui concerne les risques systémiques, nous avons passé l'étape la plus difficile" indique-t-il.

Il a estimé que le pôle banque d'affaires, considéré comme le principal responsable des problèmes d'UBS dans cette crise, avait "développé des activités économiquement discutables", notamment dans les "opérations à revenu fixe" (fixed income, l'obligataire). Il critique également la "confiance excessive dans les procédures de contrôle" de la banque.

UBS a lancé une augmentation de capital de 15,97 milliards de francs suisses soit 9,84 milliards d'euros jusqu'au 9 juin. Elle a affirmé la semaine dernière qu'elle restait toujours exposée à hauteur de 15,6 milliards de dollars fin mars aux crédits de mauvaise qualité et de 17,1 milliards aux crédits de moyenne qualité. Elle est en outre confrontée à des problèmes judiciaires aux Etats-Unis liés à des soupçons d'aide à l'évasion fiscale.

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