Gandrange : le gouvernement ne croit plus à une solution de reprise

Le chef de l'Etat, qui reçoit ce lundi les syndicats de l'usine ArcelorMittal de Gandrange, n'aura pas de solution miracle à leur proposer, mais se contentera de propositions de reclassement ou de formation.

Nicolas Sarkozy, qui rencontrera ce lundi les représentants syndicaux de l'usine ArcelorMittal de Gandrange, n'aura pas de solution miracle à leur proposer. En particulier, les idées de solution alternative de reprise du site ou d'investissement public pour le moderniser semblent désormais abandonnées. C'est ce que l'on peut comprendre en creux des propos tenus ce dimanche sur le sujet par Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement.

S'exprimant sur Radio J, celui-ci a affirmé que le président de la République, qui doit recevoir les syndicats de Gandrange ce lundi après-midi, leur fera une série de propositions sur l'emploi, la formation professionnelle et l'investissement industriel sur le site. Vendredi, la direction du groupe sidérurgique a confirmé sa décision de procéder à une fermeture partielle de Gandrange, qui devrait entraîner la disparition de 575 emplois sur 1.100.

"Notre priorité, c'est que les 575 salariés qui sont concernés conservent un emploi. Le gouvernement, il se mobilise d'abord pour cela", a affirmé Luc Chatel. Mais il semble bien que le gouvernement se focalise désormais sur des solutions de reclassement ou de formation, et non plus sur des projets de reprise du site, avec éventuellement apport de fonds publics, comme Nicolas Sarkozy en avait évoqué l'idée lors de sa visite à Gandrange le 4 février dernier.

En effet, a expliqué le porte-parole du gouvernement, "aujourd'hui, il n'y a pas de solution de reprise qui soit véritablement envisageable. Pour deux raisons: aucun repreneur ne s'est manifesté officiellement vis-à-vis de la direction d'ArcelorMittal et M. Mittal lui-même a annoncé qu'il ne souhaitait pas de reprise".

"Nous sommes en contact avec les dirigeants d'ArcelorMittal pour regarder avec eux leur volonté d'investir en Lorraine dans les prochaines années sur ces sites parce que oui, le gouvernement croit au développement de l'industrie en Lorraine et en particulier d'ArcelorMittal dans la région", a poursuivi Luc Chatel.

A défaut de projet de reprise des installations de Gandrange dont Arcelor Mittal souhaite la fermeture, les salariés du groupe devront donc se contenter de mesures d'accompagnement social. Le groupe sidérurgique a ainsi affirmé que chaque salarié touché se verrait proposer une offre de reclassement au Luxembourg ou dans l'usine voisine de Florange.

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