Stations de ski : les mouvements sociaux se poursuivent sur les remontées mécaniques

Après la journée nationale de mobilisation du 2 mars dernier, de nouveaux mouvements de grève touchent encore plusieurs stations de ski dans les Alpes. Les salariés des remontées mécaniques dénoncent toujours la convention sur leur indemnité de chômage.

La grogne sociale monte dans les montagnes. Ce mardi matin, les saisonniers de cinq stations du Queyras dans les Hautes-Alpes ont décidé "pour la première fois" de débrayer, interrompant ainsi les remontées mécaniques des stations d'Abriès, d'Aiguilles Arvieux, de Ceillac, de Molines et de Saint-Véran.

Prévu de 9H15 à 10H15, ce débrayage, à l'appel du syndicat Force Ouvrière (FO), avait pour objectif de protester contre la remise en cause de leur assurance chômage. Le salariés des remontées mécaniques dénoncent la suppression, après trois périodes de travail et d'indemnisation, des allocations versées au titre du chômage saisonnier, prévue par une convention Unedic signée en 2006 et qui doit s'appliquer dès 2009.

"Jamais le Queyras ne s'est mobilisé pour quelque combat que ce soit, jusqu'à ce que les saisonniers prennent conscience de l'aberration de cette convention Unedic", a souligné le représentant fédéral de F0 aux remontées mécaniques, Eric Becker, présent à Ceillac.

Cette grève intervient plus d'une semaine seulement après un débrayage national à l'appel de la CGT. Le 2 mars dernier, les saisonniers avaient également momentanément interrompu les remontées mécaniques dans plusieurs stations de ski françaises, parmi lesquelles Valmorel, Flaine, les Arcs, la Plagne, les Contamines, mais aussi les Deux Alpes (Isère), pour protester contre la remise en cause de leur assurance chômage. Une grève qui était tombée cette fois en pleine période de vacances scolaires.

A l'origine du mouvement de cet hiver social décidemment agité, la grève des salariés des remontées mécaniques de la station de Courchevel le 25 février dernier. Après une journée entière d'arrêt de travail, bridant de fait les vacanciers des amateurs de ski, les employés de la station avaient repris le travail après être parvenus à un accord avec la direction de la société S3V gérant le domaine skiable.

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