Plus de 300.000 emplois créés en France en 2007, niveau le plus élevé depuis 2000

Selon les chiffres définitifs du ministère de l'Emploi, les créations d'emplois salariés dans le secteur concurrentiel ont augmenté de 1,8% sur l'année 2007. Au total, ce sont 327.800 emplois qui ont été créés l'année dernière. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis 2000.

Les créations d'emplois salariés dans le secteur concurrentiel ont progressé de 1,8% en France sur l'année 2007 pour atteindre 327.800, avec une hausse de 0,3% sur le seul quatrième trimestre (+53.800), selon les chiffres du ministère de l'Emploi. Il s'agit du niveau de créations d'emplois le plus élevé depuis 2000. Ces résultats font apparaître une décélération du rythme de création d'emplois salariés au quatrième trimestre comparé au troisième, alors que les données provisoires de mi-novembre montraient une stabilité (+0,4%).

Dans tous les cas, l'économie française a créé sur l'ensemble de l'année dernière plus d'emplois qu'elle n'en a détruit et a dépassé sa performance de 2006 (+228.300). La France comptait ainsi plus de 18 millions de salariés fin 2007, selon la Dares. L'Unedic, dont le champ est légèrement plus étroit que l'Insee et couvre les entreprises affiliées à l'assurance chômage, a fait état d'une accélération des créations d'emplois salariés au quatrième trimestre (+0,5% sur un trimestre), avec 90.400 nouveaux postes.

Sur l'année, les effectifs ont crû de 306.800 personnes (+1,9%), de sorte que l'économie a créé 66.000 emplois de plus qu'en 2006. L'assurance chômage a totalisé 16.596.400 salariés dans les établissements affiliés fin décembre, "un niveau jamais atteint auparavant", selon le régime d'assurance chômage.

"C'est une très bonne surprise. 2007 est la meilleure année depuis le début du siècle, puisqu'il faut remonter à 2000 pour observer des créations d'emploi supérieures sur un an (593.400 postes)", a indiqué l'Unedic. Mais l'assurance chômage table sur "moins de créations d'emplois en 2008", sur fond de conjoncture économique dégradée.

Selon l'Acoss, qui fédère les Urssaf chargées de collecter les cotisations sociales et dont le champ est encore différent, l'emploi salarié dans le secteur privé a progressé de 0,6% au quatrième trimestre (+70.000 postes) et de 1,7% (+310.000) sur un an pour atteindre 18,2 millions de salariés.

Dans le tertiaire, l'emploi, en augmentation quasi continue depuis la mi-2001, a augmenté de 0,4% sur le trimestre (+47.600 postes), moins fortement qu'au troisième trimestre, et de 2,6% sur un an, selon la Dares. Le tertiaire a créé 247.600 postes en 2007, après 171.700 en 2006.

L'intérim, comptabilisé dans le tertiaire même quand il s'agit de missions effectuées dans l'industrie ou le bâtiment a quant à lui progressé de 4,6% comparé à 2006. Mais, après "la hausse exceptionnelle" du premier trimestre, il a reculé les trois trimestres suivant avec un repli de 1% au dernier trimestre.

La construction, qui crée des emplois depuis le milieu de l'année 2003, a marqué un ralentissement, avec une hausse de 0,7% au dernier trimestre (+10.200 postes), deux fois moindre qu'au troisième, et de 4,2% sur un an. Au total, 58.600 emplois ont été créés dans la construction en 2007, après 59.300 en 2006.

En revanche, dans l'industrie, l'hémorragie entamée depuis six ans s'est poursuivie mais a décéléré comparé avec 2006 : les effectifs ont reculé de 0,3% sur le trimestre (-10.800 postes) et de 1,1% sur un an. Sur l'année, 40.700 emplois ont été détruits dans l'industrie, après 60.600 en 2006.

Le déficit des comptes courants stable à 2,8 milliards d'euros en janvier

En janvier, le déficit des comptes courants de la France est resté stable, à 2,8 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières, comme en décembre, a annoncé jeudi la Banque de France. En novembre 2007, le déficit se montait à 3,6 milliards d'euros, rappelle la Banque. Le solde des échanges de biens enregistre une très légère amélioration, passant de -4,1 milliards d'euros en décembre à -3,7 en janvier. Dans les échanges de services, le solde reste étale, à 0,8 milliard euros contre 0,9 milliard le mois précédent. Celui des revenus reste lui aussi stable, à 2,3 milliards d'euros contre 2,2 milliards en janvier, mais le déficit s'accentue dans les "transferts courants" à -2,2 milliards d'euros contre -1,8 le mois précédent.

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