CAAM joue la carte de la volatilité et des matières premières

De nouvelles classes d'actifs et certains actifs plus anciens mais toujours en hausse restent des bonnes opportunités dans des marchés difficiles.

La crise boursière est peut-être dans sa phase finale, veulent croire certains. Est-elle à peu près terminée, ou ne s'agit-il que d'un répit avant un nouveau plongeon? Quel que soit le diagnostic, chacun y voit des opportunités. "Même si l'économie réelle est touchée et que le doute sur l'économie américaine subsiste, la résistance viendra notamment des pays émergents et des profits élevés des entreprises", explique Patrick de Fraguier, responsable adjoint de la stratégie chez CAAM. Mais ce n'est pas sur ces domaines que la société de gestion parie en premier lieu, mais plutôt sur la revalorisation de certains marchés et sur des nouvelles classes d'actifs.

Ainsi, comme l'explique Gilbert Keskin, co responsable de la gestion convertibles et dérivés, "jusqu'ici la volatilité était un indicateur de risque. Aujourd'hui elle est devenue une classe d'actifs à part entière". Et c'est bien l'évolution de la volatilité implicite des titres qui est en jeux ici, et ce grâce à l'émancipation des produits dérivés, du type options, obligations convertibles, etc. Cette classe d'actifs, tout de même un peu complexe, repose sur la capacité du gérant à isoler la composante de volatilité d'une option grâce à la couverture du risque des titres sous jacents. Cela permet de dégager l'évolution de la volatilité et donc de pouvoir acheter quand elle est basse et vendre quand elle est élevée. Etant données les conditions de marché actuelles, la volatilité représente donc une véritable opportunité pour 2008, et ce à travers deux approches, directionnelle ou d'arbitrage, proposées dans les fonds de CAAM.

Par ailleurs, CAAM mise sur la revalorisation de certains actifs, notamment les matières premières qui devraient continuer à augmenter. Mais comme l'explique Anne Ruffen, responsable de la gestion actions "sectoriel monde", "nous privilégions les actions des producteurs, plutôt que la matière elle-même, car cela permet non seulement de bénéficier de la hausse du prix des matières premières mais aussi des opportunités de rapprochements entre sociétés de ces secteurs". Et pour expliquer une future progression de leurs prix, CAAM parie sur le fait que la demande en matières premières continue à croitre alors que l'offre s'effrite. Mais la stabilisation de la vente du stock d'or des banques centrales ou encore la demande croissante des ETF, des fonds indiciels cotés, comme couverture contre l'inflation par exemple, devraient aussi contribuer à la hausse des matières premières. Autant d'opportunités de placements dans les prochains mois pour faire face à la crise actuelle.

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