Smoby : l'ex-PDG mis en examen pour abus de biens sociaux et blanchiment

L'ancien PDG et petit-fils du fondateur du fabricant de jouets Smoby-Majorette, Jean-Christophe Breuil, mis en examen pour abus de bien sociaux et blanchiment en bande organisée, a été placé en détention.

Jean-Christophe Breuil (38 ans) a été mis en examen jeudi pour "abus de biens sociaux et complicité d'abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée d'abus de biens sociaux, infractions commises au préjudice de plusieurs sociétés du groupe Smoby", plus particulièrement SA Smoby et Smoby-Majorette groupe, selon le procureur-adjoint de Nancy, Yvon Calvet cité dans un communiqué. Ses avocats ont annoncé dans la soirée qu'il a été placé en détention par le juge des libertés.

Le juge d'instruction Hervé Korsec a également mis Jean-Christophe Breuil en examen pour les infractions de "publication ou présentation de bilan inexact" et de "corruption de personnes n'exerçant pas de fonction publique", "faux et usage de faux", d'après ce texte. "Certains faits de malversation sont reconnus, même s'il y a des contestations sur leur montant", dont le total est évalué à "plusieurs millions d'euros", a expliqué Yvon Calvet lors d'un point presse.

Jean-Christophe Breuil, nommé à la tête de Smoby en 1993, à la suite du décès brutal de son père, est passible d'une peine de 10 ans de prison et 750.000 euros d'amende, selon le vice-procureur. Sa mise en examen fait suite à une information judiciaire ouverte le 11 juillet à Lons-le-Saunier (Jura). Jean-Christophe Breuil est soupçonné d'avoir mis en place un système de détournement de fonds de Smoby-Majorette via des sociétés écrans à l'étranger, ce qu'il avait démenti formellement mi-octobre, s'estimant victime d'une "campagne de manipulation" de la part de personnes voulant "la mort" du numéro un français du jouet.

Asphyxié par une dette de 277 millions d'euros, Smoby-Majorette avait été placé en redressement judiciaire en octobre. L'essentiel du groupe, à l'exception de sa filiale Majorette, avait été repris le 3 mars par l'Allemand Simba qui prévoit de licencier plus de la moitié des salariés français d'ici fin mars.

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