Thales dément envisager une contre-offre sur l'américain DRS Technologies

Le groupe d'armement français a démenti envisager de faire une offre sur le groupe américain DRS pour contrer une proposition de l'italien Finmeccanica, comme le laisse entendre le quotidien "Les Echos" de ce jeudi.

"Nous constatons que ce deal (entre DRS et Finmeccanica) a été conclu de gré à gré sans véritable mise en compétition, la question d'une surenchère ne se pose donc pas pour le groupe Thales", a déclaré à Reuters Christophe Robin, directeur adjoint de la communication de Thales, qui démentait ainsi des informations publiées le même jour par le quotidien Les Echos.

Selon le quotidien économique, le groupe d'armement français envisagerait une offre sur l'américain DRS pour contrer une proposition de l'italien Finmeccanica. Toutefois pour le quotidien économique, les obstacles sont nombreux avant que Thales ne passe à l'action. D'autant que le groupe français et son homologue italien sont alliés dans les satellites

Le groupe italien d'aéronautique Finmeccanica a mis 5,2 milliards de dollars (dont 1,2 milliard de dettes) ou 3,3 milliards d'euros sur la table pour acquérir DRS, spécialiste de l'électronique militaire. Une surenchère qui nécessiterait pour Thales un appel au marché, opération risquée compte tenu du contexte.

Le projet de Thales se heurterait également à l'opposition d'Alcatel , propriétaire de 21% de son capital, qui juge l'opération trop risquée et craint de ne pouvoir céder sa participation quand bon lui semble, écrit le quotidien économique. D'autant plus qu'Alcatel-Lucent est loin d'être dans une situation florissante. Le projet n'aurait pour l'instant ni l'aval du Ministère de la Défense - l'Etat détient 26,5% du capital de Thales - ni celui de Bercy qui trouve la facture trop salée.

Enfin il n'est pas sûr non plus que les autorités américaines voient d'un bon oeil cette contre attaque. L'épisode EADS-Northrop Grumman sur l'énorme contrat des avions ravitailleurs ne plaide pas la cause du français.

A la Bourse de Paris, le titre Thales est chahuté: il perd 4,21% à 36,12 euros.

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