Le leader japonais de la distribution, Seven & I Holdings, à la peine

Le premier groupe de distribution japonais, Seven & I Holdings, enregistre un recul de 2,4% de son bénéfice net pour les neuf premiers mois de l'exercice 2007/2008. Il revoit en baisse pour la deuxième fois ses objectifs annuels.

Le premier groupe de distribution japonais, Seven & I Holdings, annonce ce jeudi un recul de 2,4% de son bénéfice net pour les neuf premiers mois de l'exercice 2007/2008. De mars à novembre, Seven & I Holdings a dégagé un profit net de 102,29 milliards de yen (639 millions d'euros), contre 104,85 milliards à l'issue de la même période de l'an passé. Son chiffre d'affaires des trois premiers trimestres de l'exercice en cours s'est établi à 4.255,97 milliards de yen, en progression de 8,1% sur un an, mais son bénéfice d'exploitation a dans le même temps baissé de 1,9% à 209,1 milliards.

Seven & I explique le recul des profits d'exploitation par des investissements importants pour lancer son système de porte-monnaie électronique à puce sans contact au Japon. Ses quelque 11.800 supérettes ouvertes 24 heures sur 24 dans l'Archipel ont été équipées de terminaux dédiés à ce nouveau mode de paiement, lequel a également nécessité la mise en place d'une imposante nouvelle infrastructure informatique. Ce porte-monnaie électronique adossé à un programme de fidélité a rencontré d'emblée un grand succès. Lancé au printemps 2007, il avait déjà séduit 5,17 millions de clients fin novembre dernier. Par ailleurs, le groupe a été pénalisé par sa filiale de supérettes aux Etats-Unis dont les ventes ont été moins fortes que l'an passé.

Seven & I, qui chapeaute aussi les supermarchés Ito Yokado, des grands magasins, des restaurants et une banque, dit vouloir accentuer les synergies au sein du groupe. Il veut aussi renforcer son offre de produits exclusive et améliorer ses prestations (ventes via internet, nouveaux partenariats).

Mais Seven & I a abaissé pour la deuxième fois de suite sa prévision de bénéfice net pour l'ensemble de l'année budgétaire 2007-2008, en raison des investissements consentis, d'un chiffre d'affaires moins bon que prévu dans les grands magasins et de facteurs exceptionnels. Il ne table plus désormais que sur un profit net annuel de 127 milliards de yen, contre 145 milliards de yen espérés auparavant et 150 milliards estimés initialement. Son chiffre d'affaires devrait pour sa part atteindre 5.744 milliards de yen au lieu de 5.755 milliards escomptés précédemment, en dépit d'une augmentation attendue du chiffre d'affaires des supérettes.

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