Le moral des ménages français a reculé un peu en décembre

En décembre, l'indicateur résumé de l'opinion des ménages s'établit à -29, au plus bas depuis mai 2006, contre -28 en novembre. Parmi les composantes de l'indicateur résumé, seules les perspectives d'évolution du niveau de vie en France se sont améliorées le mois dernier.

Les ménages français n'ont pas retrouvé le moral en fin d'année. L'indicateur qui le mesure a poursuivi son recul en décembre, selon l'enquête mensuelle de conjoncture de l'Insee publiée ce vendredi. L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières (cvs) s'établit à -29, au plus bas depuis mai 2006, contre -28 (confirmé) en novembre.

Les économistes s'attendaient en moyenne à une stabilisation du moral des ménages le mois dernier.

Parmi les composantes de l'indicateur résumé, seules les perspectives d'évolution du niveau de vie en France se sont améliorées le mois dernier. L'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie en France se dégrade, comme celle sur leur situation financière personnelle, tant pour le passé que pour l'avenir.

Le solde sur l'opportunité de faire des achats importants continue de se replier en décembre. Les ménages français se montrent toutefois plus optimistes concernant l'évolution du chômage. Les soldes sur l'opportunité d'épargner et sur la capacité future à épargner se redressent également en décembre.

Concernant l'inflation, les ménages français sont plus nombreux à estimer que les hausses de prix ont été fortes sur le passé. En revanche, ils anticipent des hausses moins rapides au cours des douze prochains mois, indique l'Insee.

Cette enquête "confirme l'idée selon laquelle ce n'est plus le chômage qui inquiète le plus les Français. Ceux-ci ont finalement pris acte de l'amélioration du marché du travail depuis la mi-2005. En revanche, les ménages sont véritablement tétanisés par les augmentations passées de prix", souligne l'économiste Nicolas Bouzou (Asterès). "Principale conséquence de cette perception des tensions inflationnistes : les ménages réfrènent leurs comportements de consommation."

"Face à cette situation, le gouvernement a adopté la seule réponse possible : essayer de multiplier les petites mesures qui peuvent permettre d'allonger la durée du travail, sans peser sur les finances publiques. A court terme, il n'y a objectivement rien d'autre à faire. A moyen et long terme, la remontée du moral des ménages est circonscrite à une amélioration de leur pouvoir d'achat alors même que les prix ont tendance à se tendre. Autrement dit, le salut viendra de l'augmentation des salaires. Laquelle ne peut émaner fondamentalement que d'une croissance économique plus forte", poursuit Nicolas Bouzou.

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