Le revenu de solidarité active (RSA) dans le collimateur

Pour le député PS Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy a signifié "l'abandon" du RSA mardi dans son discours de Cahors.

Est-ce la mort du revenu de solidarité active (RSA) ? Le député PS Arnaud Montebourg semble le croire en estimant que, dans son discours de Cahors mardi 8 avril, Nicolas Sarkozy avait signifié "l'abandon" de cette réforme portée par le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch.

"On a compris que s'il n'y a pas d'argent pour mettre en oeuvre ce programme important et ambitieux, il n'y aura pas de réforme", a déclaré le député". De fait, mardi, dans le Lot, Nicolas Sarkozy a rendu les politiques sociales en partie responsables du déficit et de la dette. Il a prévenu que le RSA serait "calibré" en fonction des finances de l'Etat.

A l'initiative du Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, le RSA est destiné à encourager le retour à l'emploi des bénéficiaires de minima sociaux (RMI, allocation parent isolé) en permettant le cumul des revenus de solidarité et des revenus du travail. Actuellement, une expérimentation est menée dans 34 départements tests.

Martin Hirsch veut le généraliser en 2009, ce qui coûterait entre 2 et 3 milliards d'euros. Or, en 2007, le déficit et la dette publics ont représenté respectivement 2,7% et 64,2% du PIB. Et, dans le cadre de la "revue générale des dépenses publiques" (RGPP), il semble clair que le gouvernement va chercher à freiner sur les dépenses sociales.

François Fillon et Eric Woerth s'étaient tout de même engagés à mettre en place le RSA au plus tard pour 2012. Dans ces conditions, Martin Hirsch, qui tenait à une application dès 2009, va-t-il démissionner de ses fonctions ?

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