Air France-KLM présente son offre ferme sur Alitalia ce vendredi soir

La compagnie franco-néerlandaise doit déposer son offre ferme sur Alitalia dans la soirée, avant que celle-ci ne soit examinée samedi par la compagnie et le gouvernement italiens. Air France-KLM proposerait une de ses actions contre 70 actions Alitalia, soit nettement moins que les 35 centimes d'euros par action évoqués il y a trois mois.

Après deux mois de négociations, c'est ce vendredi en fin de journée qu'Air France-KLM doit présenter son offre ferme sur la compagnie italienne Alitalia. La compagnie franco-néerlandaise veut racheter les 49,9% des parts détenues par le gouvernement italien.

Alitalia a confirmé jeudi soir que son conseil d'administration allait examiner samedi 15 mars l'offre de rachat d'Air France-KLM, assortie de conditions suspensives. Si Alitalia accepte l'offre d'Air France-KLM, il la transmettra au ministère de l'Economie italien. Le dossier sera ensuite envoyé à Bruxelles, qui aura deux mois pour se prononcer. Entre-temps, les syndicats se seront également prononcés. Enfin, le nouveau gouvernement issu des élections d'avril tranchera..

On ne devrait pas connaître les détails de l'offre avant lundi, jour où le ministère des Finances italien rendra son avis, notamment sur le prix proposé par Air France-KLM. Néanmoins on connaît déjà les grandes lignes de l'offre. L'opération devrait ainsi prendre la forme d'une offre publique d'échanges des titres Alitalia contre des actions Air-France KLM.

Vendredi, l'agence de presse Radiocor rapporte qu'Air France-KLM proposerait une de ses propres actions contre 70 titres Alitalia, soit environ 0,22 centimes par action Alitalia, bien en deçà du cours de la compagnie italienne à la Bourse de Milan ce vendredi (0,54 centimes en séance). Une offre revue à la baisse par rapport aux 0,35 centimes par action évoquée il y a trois mois, comme l'annonce La Tribune aujourd'hui.

Le montant de l'augmentation de capital, 750 millions d'euros, ne serait plus d'actualité non plus. La compagnie franco-néerlandaise s'était par ailleurs engagée à rembourser pour 600 millions d'euros d'obligations, alors que la compagnie italienne a un besoin urgent de refinancement.

En effet, après plusieurs semaines d'examen approfondi des comptes, la situation de la compagnie publique italienne serait pire que prévu. De fait, la restructuration du groupe italien pourrait aussi être plus dure. Initialement, Air France envisageait de supprimer 1.700 postes. Quant à la branche maintenance, logée dans Alitalia Services et qui emploie environ 8.500 personnes, elle pourrait être sérieusement affectée.

Parmi ces conditions suspensives de l'offre figure notamment la question sociale. Air France-KLM entend demander aux organisations syndicales de s'engager par écrit sur son plan de restructuration et les licenciements qui l'accompagnent.

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