Le groupe électronique néerlandais Philips a enregistré un bénéfice net presque divisé par quatre au premier trimestre 2008 à 219 millions d'euros, contre 875 millions d'euros un an plus tôt, en raison de bénéfices exceptionnels réalisés au début 2007. Début 2007, Philips avait enregistré un bénéfice exceptionnel de 733 millions d'euros grâce à la vente de parts dans TSMC.

Le groupe rate le consensus. Le bénéfice est en effet inférieur aux attentes des analystes sondés par l'agence Thomson Financial, qui tablaient sur un résultat compris dans une fourchette large allant de 264 à 344 millions d'euros.

Réparti par action, le bénéfice du groupe est de 0,21 euro au premier trimestre, contre 0,80 euro lors de la même période l'année dernière. Le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 5,965 milliards d'euros, une hausse de 0,5% par rapport aux 5,93 milliards d'euros du premier trimestre 2007. Ici également, le groupe rate le consensus puisque les analystes tablaients sur des ventes de l'ordre de 5,997 milliards.

Par division, l'électronique grand public, qui pèse 45% des revenus globaux, affiche un recul de 5% de ses ventes avec un chiffre d'affaires de 2,66 milliards d'euros. Quant à la rentabilité opérationnelle, elle se retrouve presque divisée par deux, revenant ainsi de 138 millions au premier trimestre 2007 à 73 millions d'euros un an plus tard.

L'activité éclairage brille davantage avec une hausse de 16% de son chiffre d'affaires à 1,7 milliard d'euros; son bénéfice opérationnel se replie en revanche de 10%.

La santé, troisième division du groupe en terme de chiffre d'affaires, a généré quant à elle 1,47 milliard d'euros de revenus au cours de trois premiers mois de l'exercice 2008, soit 3% de mieux qu'un an plus tôt. Côté rentabilité opérationnelle, cette division affiche également une hausse de 5%.

Au total, le groupe enregistre sur ce premier trimestre 175 millions d'euros de bénéfice opérationnel contre 312 millions d'euros un an plus tôt. Et le bénéfice avant impôt, charges financières et amortissement (Ebita) du groupe est tombé à 265 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, contre 370 millions d'euros un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 306 millions.

"Le trimestre a essentiellement permis de bonnes performances financières dans la plupart de nos secteurs. Malheureusement nos résultats sont affectés plus que nous le voudrions par la situation adverse sur le marché des télévisions, des bénéfices occasionnels inférieurs sur les licences et des coûts liés à des acquisitions", a déclaré le PDG du groupe Gerard Kleisterlee.

Philips reste néanmoins confiant dans sa capacité de plus que doubler son Ebita par action à l'horizon 2010 et il a relevé son objectif de rentabilité pour le long terme. Il vise maintenant une marge d'Ebita de 10 à 11% d'ici 2010.

Les marchés manifestent leur déception. L'action Philips Electronics, côtée à Amsterdam, perdait 1,95% à l'ouverture de la Bourse et s'échangeait 23,435 euros.