"Sparrow"Johnnie To, l'as du cinéma de Hong Kong, a mitonné son dernier polar à la sauce sentimentale. Dans l'ancienne colonie anglaise, un "sparrow" est un pickpocket. Un petit groupe de voleurs à la tire est mené par un esthète, Kei (Simon Lam), qui arpente Hong Kong à vélo et prend des photos entre deux vols de portefeuilles orchestrés de main de maître avec ses comparses. Un jour, une créature fatale apparaît dans son viseur et l'ensorcelle. Tous les membres du gang vont tomber sous le charme de cette femme qui n'a pas croisé leur route par hasard. En fait, elle s'avère plus forte qu'eux à tous points de vue, et les amène à travailler pour elle. Ce canevas, un peu mince, n'est qu'un prétexte pour filmer la ville de Hong Kong et ses gens, ce que le cinéaste fait en virtuose. Pour autant, le film ne laisse pas une trace indélébile. N.T."Super Heros Movie"Depuis "Scary Movie" en 2000, le filon du film parodique à l'humour gras a été usé jusqu'à la corde. Avec l'explosion des films de super héros, on se doutait que ceux-ci allaient un jour ou l'autre en prendre pour leur grade. C'est chose faite avec "Super Heros Movie". La trame principale du film se base sur celle de "Spider-Man" à la différence près que le jeune héros ne se fait pas piquer par une araignée radioactive mais par une... libellule. Ce sera donc à "l'homme libellule" de sauver la veuve et l'orphelin, épaulé par des ersatz des Quatre Fantastiques, de Batman et de Superman. Le résultat aurait pu être drôle, il ne l'est pas vraiment. Et ce, malgré la présence de Leslie Nielsen du fameux "Y'a-t-il un pilote dans l'avion", ici franchement paresseux. Quelques bons gags de ci de là, mais pas de quoi être super-hilare. O. L. F."Las Vegas 21"Enième film autour de l'univers des casinos et des cartes, "Las Vegas 21" ne tire pas vraiment son épingle du jeu. Kevin Spacey y interprète un professeur en mathématiques formant en secret ses élèves les plus brillants au black jack - ou plus précisément au comptage de cartes - afin de les envoyer rafler les établissements de Las Vegas. Epatés par un monde de paillettes et d'argent facile, nos arnaqueurs en herbe se feront vite dépasser par les événements, jusqu'au dérapage inévitable. Avec son esthétique de clip rock et son montage hyper cadencé, "Las Vegas 21" joue sur l'esbroufe mais, l'été arrivant, les spectateurs en quête de divertissement hollywoodien léger pourront se laisser prendre au jeu.O. L. F."48 heures par jour"La parité dans le monde du travail, c'est difficile. Alors, à la maison.... Catherine Castel en fait la démonstration dans une petite comédie sympathique et colorée, portée par des dialogues acérés et des seconds rôles épatants. Elle propose surtout une solution radicale pour remédier au problème. Ainsi, Marianne (Aure Atika), son héroïne, véritable wonderwoman des temps modernes, n'en peux plus de voir sa carrière stagner parce qu'elle doit assurer à la maison pendant que son époux (Antoine de Caunes) vaque à ses occupations professionnelles. Aussi décide-t-elle de s'inventer une mission à Tokyo pour prendre le large et laisser son mari se rendre compte de l'importance des tâches ménagères. Une solution comme une autre, qui a ici le mérite de faire rire. Y. Y.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:09

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