On aurait pu espérer que le nouvel appel d?offre concernant le contrat de distribution des eaux d?Ile-de-France soit celui du changement. Il n?en est rien. Sans surprise, le Syndicat des Eaux d?Ile-de-France (Sedif) en a décidé autrement en annonçant aujourd?hui avoir écarté l?offre déposée par Suez Environnement. Très poliment, ce dernier a pris « acte » de la décision et attend «de connaître les critères détaillés qui ont permis au syndicat de faire son choix ». Façon élégante pour le challenger - qui souligne l?aspect ambitieux de son offre « en particulier en terme de gouvernance, de transparence (?) » - de demander au Sedif de rendre plus limpide sa décision. Suez Environnement peut se consoler.
Ce manque à gagner (qui n?en est finalement pas un, puisque rien ne change) n?a pas eu d?impact sur son cours de bourse qui s?est apprécié aujourd?hui de 1,79 % ? Contre 1,30 % pour Veolia qui, à l?inverse, ne profite pas ? ou peu - du fait de rester le seul en lice pour ce contrat dont il a la charge depuis 1923 ! A juste titre, certains spécialistes soulignent que ce contrat est surtout important pour l?image du groupe à l?international. Forcément, il concerne ni plus, ni moins le plus important marché de ce type en Europe et représente 350 millions d?euros de chiffre d?affaires pour l?opérateur octogénaire. Mais la morale de cette histoire pourrait bien être « à qui gagne, perd ». Pour nombre d?observateurs, cet appel d?offre avait valeur de test pour le Sedif qui pouvait aligner notamment en termes de prix les offres des deux rivaux. Certains précisent aujourd?hui que Veolia va sûrement devoir revoir à la baisse ses prix et par la même occasion ses marges.
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