Les marchés new-yorkais n'ont pas trouvé de tendance en ce début de semaine, après des résultats d'entreprises décevants et en l'absence de statistiques. L'attention des investisseurs est tournée vers le Sénat américain où le plan de relance de l'économie pourrait être voté ce lundi. Les sénateurs démocrates ont trouvé un terrain d'entente avec quelques républicains, s'assurant la majorité de 60 voix nécessaires pour éviter un blocage parlementaire. Par ailleurs, l'annonce du plan de sauvetage des banques a été repoussée à mardi, le Trésor américain préférant se concentrer sur l'adoption du plan de relance.

Le Dow Jones perd ainsi 0,12% à 8.271 points, le Nasdaq recule de 0,01% à 1.592 points et le S&P 500 gagne 0,15% à 870 points.

Du côté des valeurs, Whirlpool progresse de 2,03% à 37,13 dollars, après avoir chuté de plus de 10% en début de séance. Le numéro un mondial de l'électroménager a enregistré une baisse de 76% de son bénéfice net au quatrième trimestre 2008, à 44 millions de dollars. Par action, il ressort à 70 cents, là où les marchés escomptaient 78 cents. Son chiffre d'affaires a reculé de 19% sur la période, affecté par le ralentissement de la consommation. Le groupe va par ailleurs ouvrir des discussions avec ses banques pour obtenir des liquidités supplémentaires.

Nyse Euronext plonge de 5,20% à 21,71 dollars. La plateforme boursière transatlantique a accusé une perte de 1,34 milliard de dollars au quatrième trimestre en raison d'une provision liée à des dépréciations d'actifs. Du coup, le groupe est tombé dans le rouge sur l'ensemble de l'année 2008, avec un déficit de 738 millions de dollars. Hors exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort à 52 cents, 3 cents de moins que les attentes des investisseurs.

General Motors cède 0,35% à 2,83 dollars. Selon le Wall Street Journal, le premier constructeur automobile américain, numéro deux mondial derrière le japonais Toyota, serait en négociation avec l'équipementier Delphi en vue de racheter une partie des activités de son ancienne filiale. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une stratégie adoptée par GM pour tenter de s'assurer un meilleur accès aux capitaux publics, poursuit le quotidien économique américain.

Pfizer et Wyeth reculent respectivement de 0,88% à 14,71 dollars et de 0,25% à 43,31 dollars. Les deux groupes pharmaceutiques bénéficient des recommandations d'UBS, passé à "achat" sur les deux valeurs. Fin janvier, Pfizer a annoncé le rachat de son concurrent pour 68 milliards de dollars, anticipant l'expiration des licences de certains de ses médicaments vedettes et confirmant ainsi sa place de premier laboratoire mondial.

Walt Disney Company cède 0,05% à 19,44 dollars et Dreamworks recule de 0,64% à 21,90 dollars. Les deux groupes ont officialisé ce lundi la signature d'un accord de distribution de cinq à six films par an des studios de Steven Spielberg pendant six ans. Dreamworks était à la recherche d'un nouveau partenaire pour distribuer ses films après son divorce d'avec Paramount et l'échec d'un précédent contrat de distribution avec Universal, pourtant signé en octobre dernier,

Du côté des hausses, Hasbro gagne 6,50% à 25,07 dollars. Le fabricant de jouets, numéro deux mondial, a dégagé un bénéfice net de 94 millions de dollars sur les trois derniers mois de 2008, en baisse de 30%. Le bénéfice par action s'établit à 62 cents. Une performance inférieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un BPA de 76 cents. Les revenus sont également moins élevés que le consensus, avec un chiffre d'affaires en repli de 5%, à 1,2 milliard de dollars.

La chaîne de restauration rapide McDonald's prend 0,96% à 59,02 dollars. Pourtant, le groupe américain a vu ses ventes mondiales progresser de 7,1% au mois de janvier, à nombres de magasins comparables. Les marchés n'avaient anticipaient qu'une hausse de 4,1% du chiffre d'affaires du leader mondial du secteur.

Enfin, Beazer Homes grimpe de 19% à 1,19 dollar. Le constructeur de maisons a fait état ce lundi d'une perte 80 millions de dollars au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2008-09. Le déficit atteint 2,08 dollars par action alors que les analystes attendaient une perte par action de 2,06 dollars. Le groupe va par ailleurs réduire ses effectifs de 32%.