Wall Street cherche un nouvel élan

Les places américaines reculent légèrement ce mercredi, pénalisées notamment par le renforcement du dollar. Le Dow Jones recule de 0,30% à 10.937 points et le S&P 500 cède 0,21% à 1.187 points et le Nasdaq prend 0,05% à 2.438 points
(Crédits : <small>Reuters</small>)

Wall Street se replie ce mercredi, cherchant un second souffle alors qu'elle évolue à son plus haut niveau depuis dix-huit mois. Les marchés sont en outre pénalisés par le renforcement du dollar, qui pèsent sur les valeurs énergétiques. Les nouvelles inquiétudes sur la Grèce handicapent à nouveau l'euro. En outre, le rendement des émissions d'emprunts du Trésor américain a dépassé le seuil symbolique des 4%. Ce taux servant de référence pour de nombreux prêts immobiliers, les investisseurs craignent de voir sa montée handicaper le redressement du marché immobilier américain.

Vers 19h, le Dow Jones recule de 0,30% à 10.937 points et le S&P 500 cède 0,21% à 1.187 points et le Nasdaq prend 0,05% à 2.438 points. En l'absence de statistiques, le discours de Ben Bernanke sur les perspectives économiques n'a pas donné une nouvelle impulsion aux marchés.

Du côté des valeurs, Palm s'envole de 19,22% à 4,59 dollars. Les marchés spéculent sur un rachat du fabricant de smartphone, qui a bien du mal à redresser la barre après un long passage à vide malgré le lancement de nouveaux modèles. Le groupe fait fréquemment l'objet de rumeurs d'intérêts. Microsoft, Google ou encore Nokia ont plusieurs fois été cités. Fin mars, Palm avait fortement déçu les investisseurs, plongeant de 20% après l'annonce de prévisions nettement en deçà des attentes des marchés. Hors éléments exceptionnels, le groupe a par ailleurs accusé une perte supérieure au consensus lors de son troisième trimestre.

Monsato perd 2,06% à 68,10 dollars. Le géant de l'agrochimie, numéro un mondial des semences, a vu ses profits reculer de 19% au deuxième trimestre, à 887 millions de dollars. Hors exceptionnels, ce bénéfice ressort à 1,70 dollar par action, une performance en ligne avec les attentes des marchés. Le chiffre d'affaires a pour sa part baissé de 4% sur la période, tombant à 3,89 milliards de dollars. Côté perspectives, Monsanto s'est montré prudent. Il estime que son bénéfice par action annuel devrait se situer dans le bas de sa précédente fourchette de prévisions (3,10-3,30 dollars). Il a par ailleurs prévenu qu'il aurait du mal à atteindre son objectif de doubler d'ici 2012 le bénéfice opérationnel de 2007.

Toujours au chapitre des résultats, Family Dollar a dépassé les attentes au titre de son deuxième trimestre. Le distributeur discount a engrangé un bénéfice net de 112 millions de dollars, soit 81 cents par action. C'est trois cents de mieux que le consensus. Ses ventes à magasins comparables ont progressé de 3,6%, pour un chiffre d'affaires s'établissant à 2,1 milliards de dollars. Surtout, le groupe a livré des objectifs solides pour l'ensemble de son exercice, misant sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 2,48 et 2,58 dollars. Les opérateurs escomptaient jusque là 2,47 dollars. Le titre grimpe donc de 4,53% à 39,50 dollars.

Peabody prend 1,14% à 46,98 dollars. Le groupe minier, numéro un du charbon outre-Atlantique, pourrait être amené à relever une nouvelle fois son offre de rachat de l'australien Macarthur Coal. Ce dernier a rejeté ce mercredi une proposition revalorisée de 3 milliards de dollars, estimant qu'elle n'intégrait pas les perspectives du secteur. Peabody va devoir réagir vite: les actionnaires de Macarthur doivent se prononcer lundi prochain sur le rachat amical de son compatriote Gloucester Coal, ce qui mettrait fin aux ambitions du groupe américain.

AOL progresse de 3,03% à 27,19 dollars. Le groupe Internet envisage de fermer ou de vendre son réseau social Bebo cette année. Acheté 850 millions de dollars, le site de socialisation perd régulièrement des parts de marché face à Facebook ou à MySpace. AOL préfère donc s'en séparer, alors qu'il a entrepris un vaste mouvement de restructuration. Le groupe a retrouvé son indépendance en novembre et fait son retour en Bourse. Depuis, son action a progressé de 8,5%.

Enfin, Google cède 0,19% à 567,13 dollars. Les juristes de la Federal Trade Commission (FTC) devraient recommander à celle-ci de se prononcer contre le rachat par Google d'AdMob, un spécialiste de la publicité pour mobile, en raison de problème de concurrence. Selon Reuters, les négociations se poursuivent entre les deux parties pour trouver une issue. Google avait annoncé en novembre 2009 son intention de racheter AdMob pour 750 millions de dollars.

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