La crise grecque fait plonger le CAC 40 sous les 4.000 points

Le marché parisien a été plombé par des nouvelles tensions sur la Grèce malgré les propos rassurants du président de la BCE, Jean-Claude Trichet. A la clôture, le CAC 40 recule de 1,2% à 3.978,46 points, pénalisé principalement par la chute des valeurs bancaires.

La crise grecque a fait de nouveau trembler les marchés ce jeudi. Si la nervosité des investisseurs sur le sujet s'était dissipée après l'adoption d'un plan d'aide européen fin mars, les tensions sont néanmoins revenues. Les opérateurs ne redoutent en effet qu'Athènes éprouve des difficultés à refinancer sa dette alors que le taux des obligations grecques a atteint un nouveau plus haut historique. A cela s'ajoutent des incertitudes quand à l'application concrète du soutien des pays de la zone euro associé au Fonds monétaire international (FMI).

De fait, les investisseurs attendaient les commentaires de la Banque centrale européenne (BCE) et de son président Jean-Claude Trichet sur la situation actuelle des finances hellènes, qui n'ont néanmoins pas suffi à rassurer. Par ailleurs, la BCE a sans surprise maintenu le statu quo sur ses taux tandis que les dernières statistiques sur l'emploi américain ont déçu, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ayant augmenté la semaine dernière contre une baisse attendue par les analystes.

Ces tensions ont plombé les grands indices boursiers internationaux. A la Bourse de Paris, le CAC 40 est ainsi revenu sur le seuil très symbolique des 4.000 points pour clôturer en baisse de 1,2% à 3.978,46 points. L'indice parisien affiche un repli plus marqué que ses comparses européens, le Dax de Francfort cédant 0,81% et le Footsie de Londres 0,92%, en raison de la pondération importante des banques dans sa composition.

Or, le compartiment financier a été le premier à subir les inquiétudes des marchés sur la Grèce. Les valeurs bancaires françaises, considérées comme les plus exposées en Europe à un éventuel défaut de paiement d'Athènes, ont affiché les plus forts replis du CAC 40.

Dexia plonge ainsi de 3,35% à 4,35 euros, Société Générale décroche de 3,14% à 44,85 euros, Crédit Agricole de 2,29% à 12,99 euros et BNP Paribas de 1,83% à 55,35 euros.

Les défensives résistent

Le compartiment des matières premières, pénalisé par le repli des cours du pétrole, est l'autre contributeur à la baisse du marché. ArcelorMittal recule de 2,55% à 33,84 euros. Vallourec cède 2,29% à 153,55 euros, Total 0,73% à 43,59 euros et Technip 0,71% à 63 euros.

Sur le SBF 120, Maurel et Prom a été lourdement sanctionné (-3,05% à 12,24 euros) après la publication de ses résultats annuels. La société parapétrolière a accusé une perte nette de 51 millions d'euros en 2009 contre un bénéfice un an plus tôt. Le groupe pétrolier propose de verser un dividende de 0,10 euro (contre 0,35 pour 2008) assorti d'une attribution de bons de souscription d'action.

Dans leur ensemble, les valeurs cycliques ont été à la peine. EADS lâche 3% à 14,54 euros après avoir pourtant bien résisté une bonne partie de la journée à la faveur de la faiblesse de l'euro. Renault baisse de 2,26% à 35,67 euros, et Alstom de 1,88% à 47 euros.

Une seule valeur de l'indice termine en hausse, il s'agit de Lagardère (+0,05% à 31,01 euros). Le titre profite de rachats à bon compte tout comme de son caractère défensif.

L'ensemble des valeurs défensives a par ailleurs bien résisté à la baisse du marché. Danone ne cède ainsi que 0,01% à 45,60 euros, grâce à un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas.

Reprise de cotation en fanfare pour Rodriguez

Pour trouver de réelles progressions, il faut chercher du côté du SBF 120. Avec notamment Nexans qui avance ainsi de 0,99% à 65,03 euros alors que Bank of America-Merrill Lynch est passé à un conseil à "achat" sur le dossier.

Pour sa reprise de cotation après un an de suspension, le titre Rodriguez s'est, lui, littéralement envolé de 138,97% à 6,93 euros. Le concepteur et maître d'oeuvre de yachts de luxe a obtenu le feu vert du tribunal de commerce de Cannes pour son plan de sauvegarde.

Côté devises, l'euro est brièvement retombé sous la barre de 1,33 dollar pour 1 euro, pénalisé par les inquiétudes sur la Grèce. Ce soir, la monnaie européenne s'est redressée à 1 euro pour 1,3352 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent autour des 85 dollars. Le baril de WTI vaut 85,38 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord est à 84,96 dollars.

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