Wall Street ouvre en légère baisse

Les places américaines évoluent sans direction marquée ce vendredi après la publication des résultats de JPMorgan et d'Intel.
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Wall Street navigue tout juste en-dessous l'équilibre ce vendredi, pénalisée notamment par la décision des autorités chinoises de relever une nouvelle fois les réserves obligatoires des banques, afin de lutter contre l'inflation. Cette mesure pourrait freiner la croissance du pays et donc ainsi impacter l'économie américaine. En outre, les statistiques du jour sont mitigées. Et les résultats de JPMorgan et d'Intel sont certes meilleurs que prévu mais ne dépassent pas fortement les attentes des marchés.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones reculait de 0,13% à 11.717 points, le Nasdaq cédait de 0,03% à 2.734 points et le S&P 500 abandonnait 0,04% à 1.283 points.

Sur le front des statistiques, les ventes au détail ont progressé de 0,6% en décembre, une hausse moins importante que prévue. Le consensus misait en effet sur un gain de 0,8%. Les ventes hors automobile ont enregistré une hausse de 0,5%. Sur l'ensemble de l'année 2010, les ventes au détail ont progressé de 6,6% après deux ans de contraction et affichent leur plus forte progression depuis 1999.

Par ailleurs, la production industrielle a augmenté de 0,8% en décembre, contre un consensus fixé à 0,5%. Sur l'ensemble de l'année, l'activité dans le secteur manufacturier a bondi 5,8%, après avoir plongé de 9,3% en 2009.

De son côté, la hausse des prix à la consommation s'est renforcée en décembre, touchant 0,5%, son rythme le plus élevé depuis juin 2009. En cause : la forte progression des prix de l'énergie, et en particulier de ceux de l'essence. Hors énergie et alimentation, l'inflation sous-jacente reste faible, à 0,1%. En rythme annuel, elle s'affiche à 0,8%.

Autre indicateur attendu, le moral des ménages américains recule en janvier, selon l'enquête mensuelle Thomson Reuters-Université du Michigan. L'indice du sentiment des consommateurs ressort à 72,7 contre 75,4 attendu par les économistes. Il était de 74,5 en décembre.

L'indice mesurant le jugement des consommateurs sur la situation économique actuelle est ressorti à 79,8, contre 84,6 attendu, et 85,3 atteint en décembre. Les anticipations des consommateurs remontent moins que prévu à 68,2 alors que les économistes anticipaient 68,3, après 67,5 en décembre. Et les anticipations d'inflation à un an ressortent à 3,3% contre 3% en décembre, atteignant un plus haut depuis octobre 2008, notamment en raison d'une hausse des cours de l'essence en fin d'année 2010.

Enfin, les stocks des entreprises ont augmenté moins que prévu (de 0,2%, à 1.421 milliards de dollars) en novembre, après 0,8% en octobre, tandis que leurs ventes ont progressé de 1,2%, après 1,5% en octobre.

Du côté des valeurs, JPMorgan prend 0,49% à 44,64 dollars. Le deuxième banque américaine, la première à publier ses résultats, a dégagé 4,8 milliards de dollars de profits au quatrième trimestre 2010, soit un bond de 47% sur un an. Une performance qui s'explique notamment par la baisse des provisions pour créances douteuses dans son activité de carte de crédit. Par action, ce bénéfice ressort à 1,12 dollar alors que les analystes ne misaient en moyenne que sur 1 dollar. Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, a pour sa part progressé de 6% à 26,7 milliards de dollars. Il est nettement supérieur aux prévisions des marchés, qui ne tablaient que sur 24,4 milliards.

Intel abandonne 0,24% à 21,24 dollars. Le premier fabricant mondial des semi-conducteurs a fait état d'un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars au quatrième trimestre. Cela représente une hausse de 48% sur un an. Son chiffre d'affaires a progressé de 8%, pour atteindre 11,46 milliards de dollars. Un niveau jamais atteint dans l'histoire du groupe. Ces résultats sont légèrement supérieurs aux prévisions des marchés. le bénéfice par action (BPA) ressort en effet à 59 cents, contre un consensus de 53 cents. Les ventes étaient attendues à 11,37 milliards. Et la marge brute s'est établie à 67,5%, soit environ un point de mieux que les prévisions.

Enfin, Hasbro plonge de 4,37% à 42,70 dollars. Le numéro deux mondial du jouet a livré des prévisions décevantes pour son chiffre d'affaires du quatrième trimestre, attendu à 1,3 milliard de dollars. Le consensus était jusque là fixé à 1,4 milliard. Le groupe s'attend par ailleurs à une progression modeste de ses profits sur l'ensemble de l'année. Son bénéfice par action devrait ainsi être moins important que les 2,69 escomptés par les analystes.

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