Le chiffre du PIB américain renvoie le CAC 40 au tapis

Toujours laminé par la situation de la dette des deux côtés de l'Atlantique et la publication de résultats semestriels mitigés, le marché est tiré vers la bas par l'annonce de la croissance américaine, moins élevée que prévu.
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Dans un marché toujours fragilisé par la crise de la dette aux Etats-Unis et en zone euro, l'annonce de la croissance aux Etats-Unis a renvoyé l'indice phare de la Bourse de Paris vers un nouveau plus bas annuel, à 3.6030,75 points. Vers 16h00 le CAC 40 récupérait quelques points pour afficher une chute de 1,98% à 3.638,97 points. L'ancien plancher annuel, de 3.645,79 points, avait été enregistré le 18 juillet dernier.

Le marché va de charybde en scylla. Alors qu'hier soir il pouvait espérer un vote à la chambre des représentants qui aurait permis de trouver un accord pour fixer un nouveau plafond à la dette américaine, il n'en fut rien. En zone euro, les risque de la contagion de la crise de la dette s'amplifie : ce matin, Moody's a annoncé avoir placé sous surveillance la note de l'Espagne en vue d'un possible abaissement. Et, cerise sur le gâteau, dans ce contexte anxiogène, les résultats semestriels sont mitigés et la première estiamtion du PIB américain pour le deuxième trimestre est ressorti en deçà des attentes.

Alors que les Etats-Unis ont une nouvelle fois achoppé sur la mise au vote d'un compromis qui aurait permis le déplafonnement de la dette, ce alors que la date butoir du 2 août se rapproche à grand pas, le chiffre de la croissance économique au deuxième trimestre, publié dans l'après-midi par le département du Commerce, s'est révélé moins forte que prévu. Le PIB américain a avancé de 1,3% sur cette période, décevant les analystes, qui attendaient une progression de 1,8%.

En zone euro les craintes relatives à la contagion des problèmes de la dette souveraine sont également montées d'un cran. Moody's a mis sous surveillance avec implication négative la note de l'Espagne. L'agence évoque le risque d'une hausse des coûts de financement du pays, la faiblesse de la croissance et les dérapages budgétaires de certaines régions. Ce alors que le pays vient d'annoncer, pour le mois de juin, un chômage en légère baisse mais toujours à un taux record de 20,89 % de la population active, et une stabilité de l'inflation à 3 % en juillet.

Dans ce contexte, les investisseurs réagissent aux publications semestrielles des entreprises, dont celles de 7 sociétés du CAC 40, souvent de manière épidermique.

Valeurs en Baisse

Véolia environnement plonge de 8,96 % après la publication de ses semestriels. Le leader mondial des prestations de services à l'environnement a annoncé qu'il allait mettre en oeuvre de nouvelles mesures de restructuration, procéder à un redéploiement de ses activités et à des cession d'actifs. De ce fait, le groupe renonce à ses objectifs annuels.

Michelin recule de 5,82%. Pourtant le groupe a relevé son objectif de croissance des ventes en volume sur l'ensemble de l'année. Anticipant un retour du marché à ses rythmes d'avant la crise et malgré un effet Japon au deuxième trimestre, il table dorénavant sur une augmentation de 8 % de ses volumes contre 6,5 % précédemment. Les investisseurs sanctionnent le résultat opérationnel légèrement inférieur aux attentes.

Schneider Electric chute de 3,95%. L'évolution des prix des matières premières ainsi que les suites du tsunami au Japon ont eu un impact négatif sur les comptes. De ce fait, le fabricant français de matériel électrique ne vise plus désormais que le bas de sa fourchette d'objectif de marge opérationnelle pour 2011.
Une nouvelle fois attaquées du fait du contexte macroéconomique, les bancaires lâchent près de 4%. Société Générale se replie de 3,92 %, Crédit Agricole de 3,55%, Natixis de 2,18 % et BNP Paribas de 3,11 %.

Valeurs en Hausse

Vallourec (+1,96 %) bénéficie de rachats à bon compte après une dégringolade de 16,86 % hier. Le groupe avait publié jeudi de résultats et de perspectives jugées décevantes par les analystes.

Saint Gobain gagne 1,57 % et prend la tête du palmarès. Le marché apprécie l'annonce fait hier soir après bourse lors de la publication des chiffres semestriels selon laquelle le groupe accélérera ses acquisitions au second semestre pour profiter de la reprise des volumes qui s'est traduite au premier semestre par une croissance de 6,9% de son chiffre d'affaires.

Hors CAC

Imeris (+ 9,47 %) prend la tête du SBF 120. Le leader mondial de la production et de la transformation des minéraux industriels a annoncé prévoir une hausse de plus de 20% de son résultat courant net en 2011 après une progression de ses marchés au premier semestre malgré un comparatif peu favorable.

Teleperformance signe l'une de plus fortes chutes du SBF 120 (-13,69 %). Le numéro un mondial des prestations de télémarketing et de télé-services a publié des résultats semestriels affectés par les variations de devises face au dollar ainsi que par le prolongement des événements intervenus cet hiver en Turquie et le recul des facturations en Europe.

Pétrole et Devise

La monnaie unique progresse face au billet vert. Vers 15h30, un euro s'échangeait contre 1,436 dollar.

Sur le marché de l'or noir, les prix du baril sont orientés à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord perd 1,07% à 116,05 dollars tandis que dans le même temps le WTI américain lâche 2,05% à 95,30 dollars.

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