Le Cac 40 lâche 2,57% secoué par la chute des places asiatiques

La dégringolade de la Bourse de Shanghaï (-8,48%) a créé une onde de choc qui s'est propagée sur les places européennes qui terminent toutes en baisse ce lundi.
La Bourse de Paris a été touchée par la chute du marché chinois, mais la persistance de la problématique grecque continue de peser.

La Bourse de Paris a débuté la semaine sur un net repli (-2,57%), gagnée par la fièvre du marché chinois qui a connu lundi un plongeon spectaculaire.

L'indice CAC 40 a perdu 129,76 points, repassant sous les 5.000 points à 4.927,60 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,2 milliards d'euros. Vendredi, il avait lâché 0,58%.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a perdu 2,56% et celle de Londres 1,13%. Par ailleurs l'Eurostoxx a reculé de 2,41%.

Shanghaï, source de toutes les inquiétudes

La cote parisienne a souffert toute la séance du décrochage de 8,48% de la Bourse de Shanghai qui montre les limites de l'action gouvernementale pour restaurer la confiance des investisseurs.

"L'Asie s'est réveillée très difficilement et la Bourse de Shanghai a dévissé entraînant une nette reprise de la volatilité et une forte correction sur les marchés européens", a observé Alexandre Baradez, un analyste d'IG France.

"La grippe chinoise enrhume ses partenaires", a ironisé John Plassard de Mirabaud Securities.

"La brutalité de la baisse sur les matières premières déstabilise aussi les autres marchés à court terme, même si à long terme cela peut constituer un bon facteur de soutien économique en Europe", a ajouté M. Baradez.

Ces deux facteurs "cumulés à l'entrée de la Grèce dans une nouvelle phase de négociation et aux craintes liées au resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine qui se réunit cette semaine créent un environnement global d'aversion au risque", a résumé M. Baradez.

Le dossier grec reste toujours ouvert

La Grèce reste en effet un sujet d'actualité pour les marchés, alors que des représentants des créanciers, la troïka (Commission européenne, BCE et FMI), entament à Athènes les discussions avec les autorités grecques sur un nouveau prêt.

Les investisseurs attendent en outre impatiemment la réunion de la Fed pour glaner le plus possible d'informations sur la hausse des taux directeurs pour laquelle sa présidente Janet Yellen a de nouveau plaidé le 15 juillet.

Ces dossiers chauds ont d'ailleurs fait passer au second plan les indicateurs du jour, entre un baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands montrant un léger mieux et des commandes de biens durables aux États-Unis en forte hausse en juin.

NextRadio TV s'envole, l'automobile dévisse

Sur le terrain des valeurs, NextRadioTV s'est envolé (+15,09% à 36,60 euros), s'alignant quasiment sur le prix proposé pour le rachat du groupe de médias par l'homme d'affaires Patrick Drahi et Alain Weill, l'actuel PDG de la société. Ils proposent 595 millions d'euros, soit 37 euros par action.

Dans ce contexte difficile, le secteur automobile a souffert. Valeo a ainsi chuté de 5,41% à 119,70 euros malgré un bénéfice net en hausse au premier semestre et des objectifs relevés pour 2015. Renault a perdu également 3,27% à 88,20 euros, Peugeot 3,47% à 17,27 euros.

Technip a aussi perdu 0,52% à 49,19 euros malgré deux accords conclus dans le cadre des projets de modernisation des raffineries d'Assiout et d'Alexandrie en Egypte, pour 2,9 milliards de dollars au total.

Saft (+4,09% à 36,86 euros) a bénéficié d'un relèvement de recommandation par HSBC.

Le titre Faiveley Transport a été suspendu à la Bourse de Paris à la demande de la société qui a ensuite annoncé être entrée en négociations exclusives avec l'américain Wabtec Corporation pour le rachat de l'ensemble de son capital, ce dernier ayant fait une offre ferme d'environ 1,7 milliard d'euros.

DBV Technologies a fortement reflué (-2,67% à 75,75 euros), pénalisé par la publication d'une perte nette de 14,48 millions d'euros au premier semestre.

OL Groupe a baissé de 1,89% à 2,08 euros après avoir vu son chiffre d'affaires reculer de 14% sur l'exercice achevé le 30 juin, faute notamment de performance européenne de ce club de football la saison écoulée.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 27/07/2015 à 23:22
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Les 90 millions de "petits porteurs" Chinois ont du souci à se faire pour leurs économies. Pour les "gros", c'est le moment de ramasser "à la casse".

le 28/07/2015 à 1:30
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Non pas encore ! : http://www.latribune.fr/economie/international/le-gouvernement-chinois-ne-pourra-pas-continuer-a-empecher-la-chute-des-cours-491670.html

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