C'est quoi une entreprise idéale ? Les jeunes répondent

Au moment de chercher du travail, quels sont les critères qui retiennent l'attention des jeunes diplômés? Réponse avec les résultats de l'étude Deloitte sur "l'entreprise idéale de demain" publiée le 23 avril.
Copyright Hugues LAWSON-BODY

Imaginons le temps d'un article que le marché de l'emploi n'est pas si tendu pour les jeunes diplômés. Que la conjoncture économique leur permet de faire la fine bouche au moment d'entrer sur le marché du travail. Si tel était le cas, que privilégieraient-ils? Une petite entreprise ? Une équipe composée de profils internationaux ? Un mode d'organisation flexible ? Le cabinet Deloitte a publié le 23 avril la troisième édition de son étude sur "l'entreprise idéale de demain" après avoir interrogé 1.065 étudiants. De quoi imaginer une société rêvée, que l'on pourrait résumer en quelques adjectifs. Les détails;

Moyenne : Les étudiants interrogés privilégient une entreprise de taille moyenne, qui emploie entre 250 et 5.000 salariés. "Ils ont l'impression qu'ils auront plus d'impact sur l'organisation, tout en ayant la possibilité d'avoir un poste évolutif" commente Philippe Burger, associé responsable du capital humain chez Deloitte et auteur de l'étude.

Internationale : "Les pays en croissance, notamment en Asie, attirent les jeunes, mais ils sont également motivés par un exercice professionnel dans les pays anglo-saxons" témoigne Philippe Burger. Une exigence prise en compte depuis une dizaine d'année par les écoles, dans lesquelles les cursus internationaux et les jumelages avec d'autres établissements se sont multipliés pour s'adapter aux besoins des entreprises et se différencier sur le marché de l'offre de formation.

Flexible : Les jeunes espèrent également un environnement de travail souple, avec la possibilité de faire du télétravail afin de concilier au mieux vie professionnelle et vie personnelle. 96% des personnes interrogées aimeraient bénéficier d'une flexibilité entreprise/domicile et 83% d'horaires flexibles.

Moderne (dans son mode de management) : La façon de gérer le personnel a tendance a évoluer avec l'entrée dans le monde du travail de ces jeunes. Ceux-ci poussent les managers à repenser leur façon de diriger leur équipe car ils plébiscitent un mode de management dit participatif.

Les salariés prennent part aux décisions et la prise d'initiative est encouragée. Les jeunes sondés sont d'ailleurs 67% à considérer que les qualités du manager devraient avant tout être relationnelles plutôt qu'organisationnelles. "Ce souhait de pouvoir argumenter, innover est propre aux jeunes d'aujourd'hui" commente Philippe Burger. "Ce sont les traits caractéristiques de la génération Y. En effet, elle ne considère pas que l'autorité vienne uniquement de la compétence ou de l'expertise, mais elle attend de leurs managers qu'ils leur fassent confiance, et soient à leur écoute" confirme Nicolas Lombard, co-fondateur de la palteforme JobTeaser, spécialisée dans l'emploi des jeunes.

Equitable : Concernant les écarts de salaires, les étudiants sont une large majorité (70%) à espérer intégrer une société dans laquelle le rapport des écarts de salaires serait au maximum de 1 à 10. Notons toutefois que si "l'esprit d'équipe et de communauté" fait partie des valeurs d'entreprise les plus citées (par 28% des sondés), celle de la parité entre hommes et femmes est la moins citée, avec seulement 2% des jeunes qui la mentionne. L'objectif recherché serait pourtant que "l'entreprise reconnaisse les compétences et spécificités de chacun au travers d'un package de rémunérations équitables", note Deloitte.

Enfin, côté secteur d'activité, le domaine de la high-tech et de la grande distribution séduisent le plus. Un résultat qui n'étonne pas Philippe Burger, pour qui le domaine de la high-tech "attire car ces entreprises sont souvent en pointe dans les nouvelles formes d'organisation du travail". Celles qui a contrario semblent s'adapter moins vite selon lui, sont celles qui opérent dans l'industrie et les anciens établissements publics.

Pour aller plus loin, consultez les offres d'emplois de nos partenaires

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 16
à écrit le 28/04/2013 à 13:33
Signaler
Bonjour, je viens d?être accepté au Collége d'Europe à Brugge, Belgique pour un faire un Master en économie européenne moyennant une bourse octroyée par la Commission Européenne. j'aimerais bien savoir, si ca ne vous dérange pas bien évidement, vot...

à écrit le 25/04/2013 à 0:27
Signaler
qui partent en Asie, aux US ... gagnent plus d'argent mais payent beaucoup plus chères leur vie : immobilier, assurance, consommation, transport. Beaucoup d'ailleurs reviennent vivre en France.

à écrit le 24/04/2013 à 17:27
Signaler
quand on voit les attentes des jeunes diplômés bac +5 type grandes écoles, on peut mesurer le décalage entre les orientations économiques décidées par nos gouvernants et les élites qui entrent sur le marché du travail, que l'on dissuade de rester en ...

le 24/04/2013 à 23:19
Signaler
Le problème est ailleurs. Le marché de l'emploi est tendu. Certains groupes continuent de former des jeunes, mais les places sont limités. Les autres JD sont à la merci des recruteurs. En France les recruteurs sont très souvent incompétents, donc rud...

le 24/04/2013 à 23:19
Signaler
Le problème est ailleurs. Le marché de l'emploi est tendu. Certains groupes continuent de former des jeunes, mais les places sont limités. Les autres JD sont à la merci des recruteurs. En France les recruteurs sont très souvent incompétents, donc rud...

le 25/04/2013 à 0:25
Signaler
@intéressant, les jeunes bac+5 grandes écoles, sont d'une génération qui veut tout et très vite, ne supporte de travailler en commencant en bas de l'échelle (je précise dans des bureaux des entreprise de service) et gravir au fur et à mesure du temps...

le 28/04/2013 à 17:52
Signaler
Elite, c'est vite dis...

à écrit le 24/04/2013 à 17:14
Signaler
moyenne (qui emploie entre 250 et 5.000) pour moi une boite qui empli plus de 1000 personnes n'est pas moyenne!

le 24/04/2013 à 19:20
Signaler
En effet, mais cela est dût uniquement au fait qu'au standard européen, une PME a entre 250 et 5000 salariés. Toutefois, dans cet intervalle, la proportion au dela de 1000 salariés est très faible.

à écrit le 24/04/2013 à 17:14
Signaler
moyenne (qui emploie entre 250 et 5.000) pour moi une boite qui empli plus de 1000 personnes n'est pas moyenne!

à écrit le 24/04/2013 à 17:14
Signaler
moyenne (qui emploie entre 250 et 5.000) pour moi une boite qui empli plus de 1000 personnes n'est pas moyenne!

à écrit le 24/04/2013 à 16:44
Signaler
Si j'étais patron, sur les huit candidats, j'engagerai tout de suite la deuxième jeune fille à partir de la gauche qui me semble avoir toutes les qualités voulues :-)

le 24/04/2013 à 17:24
Signaler
elle doit etre mineur ouais !!! ;-) fais gaffe quand meme . !

le 24/04/2013 à 22:54
Signaler
Son CV dans la globalité me parait bon même si je note qu'elle n'a aucune expérience en informatique industrielle, mais bon, un Cv parfait n'existe pas.

le 25/04/2013 à 16:15
Signaler
moi j'embauche la première en partant de la droite sur le champ. sinon entreprise idéale sonne un peu comme douleur indolore.

le 27/04/2013 à 19:48
Signaler
Moi, je prends les 3 filles. Mon entreprise recherche du personnel de qualité

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.