Le décrochage des valeurs bancaires fait plonger les Bourses européennes

Après un mois d'août catastrophique, toutes les places du Vieux Continent entament la rentrée dans la douleur.
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Les bourses européennes ont démarré la première semaine de septembre comme elles ont clôturé le mois d'août : dans la douleur. Après une séance de vendredi minée par les mauvais chiffres de l'emploi outre-Atlantique et par l'annonce du report des pourparlers pour la mise en place du deuxième plan d'aide à la Grèce, les indices ont une nouvelle fois chu sous la pression des ordres de ventes. Notamment du côté du compartiment bancaire. Lanterne rouge du Stoxx600 avec un décroché de plus de 30 % depuis le début de l'année, le secteur financier s'est encore illustré par de fortes chutes de cours à l'image de Société Généralecute; Générale, qui a dévissé de 8,64 % après sa mise en cause par l'agence fédérale américaine de supervision des prêts hypothécaires (FHFA) dans la crise des subprimes. Les valeurs cycliques ont également figuré parmi les victimes collatérales des inquiétudes du marché à l'égard de la situation économique de part et d'autre de l'Atlantique. Les reculs de 8,09 % d'Alcatel-Lucent et de 7,43 % d'ArcelorMittal, respectivement deuxième et troisième plus fortes baisses du CAC 40 lundi, en attestent. Conséquence, après avoir connu, en août, le mois le plus catastrophique depuis octobre 2010, les bourses européennes se sont enfoncées dans le rouge.

Le plancher des 3.000 points

À Paris, le CAC 40 a, ce lundi, crevé le plancher des 3.000 points à 2999,54 points après un recul de 4,73 %. De son côté, le Dax de Francfort est retombé à son plus bas niveau depuis septembre 2009 tandis que l'Euro Stoxx 50 a abandonné 5,11 %. La fermeture des marchés américains pour cause de « Labour Day », a, toutefois, eu pour effet de restreindre les volumes traités (seuls 3,4 milliards d'euros ont été échangés sur le CAC 40) et, donc, d'entretenir une certaine volatilité. Mais les zones d'ombres demeurent. « Les incertitudes macroéconomiques et la dégradation des dettes souveraines rendent toute prévision particulièrement difficile à l'horizon de la fin de l'année », note Philippe Lecoq, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild. Et d'ajouter : «les perspectives bénéficiaires des entreprises continuent d'être révisées à la baisse alors que de nouveaux plans d'austérité sont annoncés en Europe ». Et ce, alors que le secteur bancaire « pourrait faire face de nouveau à d'importants besoins de capitaux. Alain Bokobza, responsable de l'allocation d'actifs chez SGCIB souligne néanmoins que « les actions sont dans la plupart des pays développés redevenues attrayantes, comme le montre la prime de risque des États-Unis à 5.9 % ». Un avis que partage Didier Bouvignies, associé gérant chez Rothschild & Cie Gestion. Selon lui, « Les risques de récession intégrés par le marché paraissent exagérés ». Il pointe notamment la solidité financière dont les profits sont 60 % plus élevés que lors de la précédente crise.

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