LA TRIBUNE DIMANCHE - Quel regard portez-vous sur les nouvelles petites marques horlogères françaises ?
PIERRE-ALAIN BÉRARD - C'est la preuve que l'horlogerie française va beaucoup mieux. J'ai commencé ma carrière au début des années 2000, à une époque où l'on vendait des montres en plastique importées de Chine. Aujourd'hui, on voit de jeunes marques qui font des choses très identifiables, avec un vrai style français et un positionnement prix et qualité qui n'a plus rien à envier aux grandes maisons suisses. C'est très encourageant.
Chez Lip, quel savoir-faire avez-vous réintroduit en France ?
Toutes nos montres sont assemblées en France ; ce qui est nouveau avec le dernier modèle de la T18 (voir photo ci-contre), ce sont les terminaisons du mouvement. Les pièces brutes arrivent de Suisse, et nous réalisons les finitions, l'anglage, et le colimaçonnage. Ce savoir-faire avait disparu et nous l'avons réintroduit avec l'aide de notre partenaire, la société Roland Bailly SAS, qui a investi pour la création d'un atelier et des machines.
La nouvelle T18 est-elle le pendant horloger de la nouvelle R5 ?
Oui, c'est exactement pareil. La nouvelle R5 électrique n'a pas le même moteur que dans les années 1970. Nous aussi, nous avons gardé la forme de la T18 apparue en 1933, mais nous avons adapté le mouvement tonneau 18 mm - T18 - avec des alliages récents. C'est un modèle iconique pour nous. Cette montre s'est vendue à 400 000 exemplaires de 1933 à 1949, elle a transformé le petit atelier horloger Lip en grosse manufacture.
LIP T18, édition limitée à 180 exemplaires, 24 mm de large, étanchéité -30 m, remontage manuel, réserve de marche 40 heures. 2 490 euros
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