ÉTÉ 2024

Comme un air des Beatles sur Abbey Road. Ce tailleur reflète le savoir-faire Savile Row cher à la créatrice et fait écho à son combat pour le bien-être animal.
La touche responsable McCartney : veste et pantalon sont composés à 99 % de laine certifiée RWS (Responsible Wool Standard). La norme atteste du bien-être des animaux dans leurs libertés individuelles (absence de faim et de soif, de peur, de stress et de douleur) et interdit la pratique cruelle et barbare du « mulesing », qui consiste à découper à vif, sur des agneaux non anesthésiés, des bandes de chair ou une partie de la croupe. La guérison est douloureuse et dure plusieurs semaines. La peau lisse et cicatrisée qui en résulte empêche l'installation de larves de mouches. La race de moutons mérinos d'Australie a été spécifiquement élevée pour avoir plus de peau et donc plus de laine. Attirées par l'humidité, les mouches pondent leurs œufs dans les replis de la chair. Une fois éclos, les insectes se nourrissent de l'animal vivant. La norme RWS garantit également la bonne gestion des terres et le bien-être social des employés des fermes. La déforestation est interdite.

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Qu'elle arrive « on the wings of an angel », sur les ailes d'un ange. C'est la prière que fit Paul McCartney à la naissance de sa fille Stella. Légère comme le souffle de la vie, cette petite robe ballon est en polyester recyclé.
La touche responsable McCartney : lutter contre le gaspillage et recycler. Le polyester qu'elle utilise provient de vêtements usagés, de chutes de l'industrie textile ou de plastique. Il est certifié GRS (Global Recycled Standard), une norme qui vise à augmenter l'utilisation de matériaux recyclés et à réduire les dommages causés par la production. Ou comment freiner l'afflux de polyester supplémentaire tout en diminuant la consommation de pétrole, son principal composant.

Pour une nuit à la belle étoile, au solstice d'un été très seventies.
La touche responsable McCartney : le rock et la bohème chic sont toujours une source d'inspiration pour la créatrice. Cette robe si légère est conçue avec de l'acétate et de la viscose issus de forêts gérées de façon responsable. La griffe McCartney collabore également avec la très respectable organisation à but non lucratif Canopy, pour garantir un approvisionnement excluant l'exploitation de forêts anciennes, menacées ou protégées.

Clin d'oeil au vestiaire des Wings, le groupe de rock que formaient Paul et Linda McCartney. Une allure fluide que permet la viscose (pulpe de bois). Mais la production conventionnelle de cette fibre entraîne la déforestation.
La touche responsable McCartney : des viscoses à faible impact, comme les fibres Lenzing Ecovero, certifiées FSC (Forest Stewardship Council), c'est-à-dire issues de forêts gérées de manière durable. Elles répondent à des normes environnementales élevées, leur impact pouvant représenter jusqu'à 50 % d'émissions en moins que la viscose générique.

Hiver 2025

Conquérante dans un croco 100 % végan. Rien qu'au Vietnam, 30000 peaux de crocodile sont exportées chaque année pour la mode (Peta).
La touche responsable McCartney : vous prendrez bien un jus de pomme et un peu de confiture pour votre trench 100 % végan ? Le cuir végétal Uppeal, fabriqué à partir de déchets de pommes, est traité sans aucun produit chimique nocif ou cancérigène. Une alternative aux peaux exotiques, que cette fervente ambassadrice de la cause animale n'a jamais utilisées dans ses collections.

Un costume taillé au féminin, en coton régénératif. Les besoins en eau du coton cultivé de manière conventionnelle peuvent atteindre 10000 litres pour la production d'un seul kilo de matière (Textile Exchange).
La touche responsable McCartney : à travers un partenariat avec la ferme Söktas en Turquie, la styliste parie sur les programmes agricoles régénératifs encouragés par les Nations unies. La culture régénérative augmente la biodiversité, revitalise les sols menacés par les pratiques intensives, tout en restaurant leur carbone organique. Les fermiers sont aussi mieux rémunérés.

L'affiche de la campagne

Cara Delevigne

Chacune de ses publicités est un moyen pour la marque végane de faire passer un message. Ainsi Cara Delevingne, actrice et écoactiviste, dévoilant sa nudité au cœur de nos déchets dans l'usine de traitement Veolia. L'équivalent d'un camion à ordures plein de tissus est brûlé ou jeté à la décharge chaque seconde dans le monde, selon la Fondation Ellen MacArthur. Moins de 1 % des 92 millions de tonnes de déchets textiles produits annuellement est réutilisé pour fabriquer des vêtements. « Il est difficile de trouver une usine de transformation de déchets qui permette l'accès aux textiles usagés, tempête la créatrice. Les marques de mode ne cherchent même pas, tant c'est décourageant. » Mais à Stella, rien d'impossible. Elle explore, innove pour réduire ses déchets, pousse des portes, trouve les acteurs qui font bouger les lignes, comme l'usine de recyclage Veolia située au sud de Londres. Truffée de techno, la centrale transforme les déchets ménagers non recyclables en énergie pour alimenter en partie les foyers du sud de la ville en électricité et en chauffage. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », selon l'aphorisme attribué au chimiste et philosophe français Antoine Lavoisier. Ou comment faire plus avec moins chez Stella McCartney.