Pour la troisième année, la NBA se délocalise à Paris : les Brooklyn Nets affrontent les Cleveland Cavaliers jeudi à l'Accor Arena. La franchise newyorkaise profite de son passage dans la capitale pour créer des ponts culturels : un restaurant pop-up en collaboration avec Sonny's Pizza, une expérience immersive à la NBA House, un concert orchestral en hommage à Notorious B.I.G. au Théâtre du Châtelet... « On sait que tout le monde ne pourra pas venir au match donc on a travaillé sur des activations, indique Andrew Karson, le vice-président chargé du marketing. Nous souhaitons nous immerger dans la culture locale et apporter un peu de Brooklyn à Paris. »
Comme le Paris Saint-Germain, les Nets jouent beaucoup sur les codes lifestyle : cette saison, ils ont par exemple confié à l'artiste Kaws le design d'un de leurs maillots. Le club parisien, qui s'est démarqué dans ce domaine par sa collaboration avec Air Jordan, est vu comme « un modèle incroyable que beaucoup d'équipes peuvent suivre ». « C'est un des leaders du sport professionnel en matière de construction d'une marque à l'échelle planétaire, estime Andrew Karson. À l'intersection du sport et de la culture lifestyle. Nous pensons qu'il y a beaucoup à apprendre du PSG. » À tel point que des échanges entre les deux entités ont déjà eu lieu et vont se poursuivre.
« Les plus cool au monde »
« Je ne sais pas ce que je peux vous dire officiellement, poursuit le dirigeant, mais on a des super discussions avec eux. Vous verrez des interactions entre les Nets et le PSG quand on sera là. Nous sommes très enthousiastes à l'idée de développer nos relations et peut-être collaborer à l'avenir. »
Il y a un an, les Brooklyn Nets avaient accueilli Kylian Mbappé au Barclays Center. L'attaquant parisien a lancé une société de production collaborant avec la NBA (Zebra Valley), mais la relation reste « formelle » avec les Nets. « Il est le bienvenu s'il veut revenir, souligne Andrew Karson. On sait à quel point il est iconique. Quand il est venu, nos contenus ont cartonné et il y a eu une super interaction avec nos joueurs et notre staff. »
Autre point commun : avec Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden, les Nets avaient un trio de superstars qui a été démembré comme celui du PSG depuis les départs de Messi et de Neymar. « Pour n'importe quelle franchise, il est plus facile de commercialiser des joueurs stars, admet Andrew Karson. Mais on regarde ça sous une autre perspective. On n'attire pas les gens au Barclays Center grâce à un joueur ou pour voir l'équipe adverse. On essaie surtout de créer du lien à vie. » La franchise aimerait aussi élargir sa base en France, « un marché énorme, avec le numéro 1 de la draft [Victor Wembanyama] et une culture basket prégnante ».
Installés dans l'arrondissement new-yorkais depuis onze ans, les Nets surfent aussi sur l'image hype de Brooklyn. « C'est un des endroits les plus cool au monde et on est la seule équipe new-yorkaise basée là, donc on aimerait que les Nets soient vus de la même manière, sourit le vice-président de la franchise. Nous croyons que Brooklyn est iconique comme Paris pour divers aspects de la culture. Il y a beaucoup de parallèles : mode, nourriture, musique... » Et le sport business, donc.
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