USA : Trump signe un décret contre l'antisémitisme dans les universités

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(Crédits : Tom Brenner)

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret interdisant l'octroi de financements fédéraux aux établissements d'études supérieures qui tolèrent l'antisémitisme, une mesure dont les détracteurs dénoncent de possibles restrictions à la liberté d'expression.

Le décret présidentiel étend les protections contre les discriminations prévues par le "Civil Rights Act" de 1964 aux personnes victimes d'antisémitisme sur les campus universitaires américains.

"Voici notre message aux universités: si vous voulez accepter la quantité énorme de dollars fédéraux que vous recevez chaque année, vous devez rejeter l'antisémitisme. C'est très simple", a dit Donald Trump lors d'une réception pour Hanouka organisée à la Maison blanche.

Cette mesure clarifie que le titre VI du Civil Rights Act, qui interdit tout financement fédéral aux établissements qui se livrent à la discrimination, "s'applique aux institutions qui font circuler la haine antisémite", a ajouté le président américain.

Le titre VI du Civil Rights Act interdit toute discrimination fondée sur la race, la couleur ou l'origine nationale dans les programmes et activités qui bénéficient d'une aide fédérale.

Le groupe J Street, lobby juif-américain, a critiqué le décret signé par Donald Trump qui semble selon lui "moins destiné à lutter contre l'antisémitisme qu'à avoir un effet paralysant sur la liberté d'expression et à réprimer les critiques d'Israël dans les campus".

La Ligue anti-diffamation, qui répertorie les actes racistes, s'est félicitée de la décision du président américain. "Dans un climat de montée de l'antisémitisme, ce décret fournit des indications précieuses sur l'antisémitisme, donnant aux forces de l'ordre et représentants des campus un important outil de plus pour les aider à identifier et combattre cette haine pernicieuse", a dit son directeur, Jonathan Greenblatt.

(Jeff Mason et Steve Holland; version française Jean Terzian)