USA : Un "non-événement", peu de manifestants alors que des troubles étaient craints

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Usa: un non-evenement, peu de manifestants alors que des troubles etaient craints[reuters.com]
(Crédits : Eduardo Munoz)

par Nathan Layne et Brendan O'Brien

HARRISBURG, Pennsylvanie/LANSING, Michigan (Reuters) - Peu de partisans de Donald Trump convaincus par les accusations de fraude électorale émises sans preuve par le président sortant ont pris part dimanche à des manifestations dans les capitales des Etats américains, alors que les forces de l'ordre étaient déployées massivement par craintes de violences.

Plus d'une dizaine d'Etats du pays ont fait appel à la Garde nationale pour protéger des bâtiments gouvernementaux après que le FBI a prévenu de risques de manifestations armées près des Capitoles locaux.

Les autorités sont en alerte depuis que des manifestants pro-Trump ont mené, le 6 janvier, un assaut sur le Capitole à Washington dans le but d'empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden lors de l'élection présidentielle de novembre, que Donald Trump rejette en dénonçant sans preuve une fraude à son détriment.

Depuis, le président républicain sortant a été mis en accusation par la Chambre des représentants pour "incitation à l'insurrection". Il est le premier président de l'histoire des Etats-Unis à faire face à une seconde procédure de destitution ("impeachment").

Plusieurs mouvements anti-gouvernementaux avaient appelé à manifester dimanche dans les 50 Etats du pays.

Mais dimanche en fin de journée, seules des poignées de manifestants étaient descendus dans les rues, entourés par un nombre bien plus important d'officiers des forces de l'ordre.

"C'était un non-événement aujourd'hui et nous sommes contents qu'il en fût ainsi", a déclaré Troy Thompson, porte-parole du département des services généraux de Pennsylvanie qui sont chargés de la sécurité du Capitole de l'Etat, à Harrisburg.

Dans l'après-midi, la police de Harrisburg a rouvert les rues autour du bâtiment après que des barricades avaient été installées par crainte de rassemblements massifs.

A Lansing, dans le Michigan, le nombre de manifestants devant le Capitole était là aussi assez faible. Certains contestataires étaient munis de fusils.

"Je ne suis pas là pour être violent et j'espère que personne ne se montrera violent", a déclaré un homme, qui a refusé de donner son nom, présent sur la pelouse du Capitole.

Les lieux avaient été désertés en début de soirée.

En amont de l'investiture de Joe Biden mercredi, les autorités américaines sont en alerte, principalement à Washington. Des dizaines de milliers d'officiers de sécurité ont été envoyés dans la capitale fédérale afin de renforcer le dispositif de sécurité.

Le centre de Washington ressemblait dimanche à une ville-fantôme, alors que certaines lignes de métro étaient fermées et des soldats de la Garde nationale déployés en grand nombre.

Des points de contrôle ont été établis autour du centre-ville, barré à la circulation par des véhicules militaires.

(Brendan O'Brien à Lansing, Rich McKay à Atlanta, Nathan Layne à Harrisburg, avec Julia Harte, Steve Holland, Jonathan Landay; version française Jean Terzian)