Italie : Le parti Frères d'Italie ne mettra pas en péril l'accès au plan de relance de l'Union européenne, dit Crosetto

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Italie: le parti freres d'italie ne mettra pas en peril l'acces au plan de relance de l'union europeenne, dit crosetto[reuters.com]
(Crédits : Guglielmo Mangiapane)

MILAN (Reuters) - Le parti d'extrême-droite Frères d'Italie, en tête des sondages avant les élections du mois prochain, ne mettra pas en péril l'accès de l'Italie au plan de relance financé par l'Union européenne, a déclaré vendredi Guido Crosetto, fondateur du parti.

La démission du président du Conseil, Mario Draghi, le mois dernier a ouvert la voie à des élections anticipées le 25 septembre, les sondages suggérant que l'alliance conservatrice menée par les Frères d'Italie est bien placée pour remporter une majorité parlementaire.

"Je ne pense pas qu'un parti de centre-droit songerait à renoncer à investir un montant représentant 2% du PIB annuel pendant cinq ans", a déclaré Guido Crosetto dans un entretien au quotidien la Repubblica, tout en précisant qu'il exprimait son opinion personnelle et ne parlait pas en tant que représentant du parti.

Le parti n'a pas d'opinion "euro-sceptique", a-t-il ajouté, qualifiant ses abstentions lors des votes d'approbation du plan de relance et du Fonds national de relance et de résilience (PNRR), tant au Parlement italien qu'au Parlement européen, d'"inquiétude excessive" concernant les différents objectifs.

L'Italie est en droit de recevoir plus de 200 milliards d'euros de prêts bon marché et de subventions du fonds créés pour aider les 27 pays de l'Union à se remettre de la pandémie de COVID-19.

Le gouvernement sortant a jusqu'à présent obtenu près de 67 milliards d'euros de fonds européens, mais Rome doit maintenant conclure 55 nouveaux accords au cours du second semestre de 2022 afin d'obtenir 19 milliards d'euros supplémentaires cette année.

Bien qu'il existe des fonctionnaires compétents au sein du parti, même s'ils ne sont pas encore très connus, Frères d'Italie pourrait également recruter des "technocrates compétents" en dehors du parti, estime Guido Crosetto, interrogé sur la capacité du parti à fournir les dirigeants politiques nécessaires à la gestion du pays.

(Reportage Federico Maccioni, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)