Heurts entre la police zimbabwéenne et des sympathisants de l'opposition à Harare

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La police du zimbabwe interdit a l'opposition de manifester vendredi[reuters.com]
(Crédits : Siphiwe Sibeko)

HARARE (Reuters) - La police zimbabwéenne a fait usage de gaz lacrymogènes et matraqué des dizaines de personnes qui s'étaient réunies vendredi dans le centre de la capitale, Harare, en dépit de l'annulation d'une manifestation de l'opposition.

Une centaine de sympathisants du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) ont passé outre la décision du parti d'annuler son appel à manifester.

Ce rassemblement devait lancer une série de manifestations à travers le pays pour dénoncer la corruption et la politique économique du gouvernement du président Emmerson Mnangagwa.

La manifestation avait été interdite par la police. Le MDC a tenté de faire annuler cette interdiction par la justice mais a été débouté de sa demande vendredi.

Le MDC, qui a dénoncé les méthodes d'un "régime fasciste", a préféré annuler la manifestation de Harare mais a ajouté que des rassemblements auraient lieu la semaine prochaine dans d'autres villes du pays.

A Genève, un porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme a appelé le gouvernement zimbabwéen à engager le dialogue et à "stopper la répression contre des manifestants pacifiques".

La police avait déployé depuis mercredi des patrouilles supplémentaires dans la capitale.

Le mouvement de protestation mené par le MDC, qui conteste l'arrivée au pouvoir d'Emmerson Mnangagwa en novembre 2017, est alimenté par la colère de la population contre la hausse brutale des prix du carburant décidée par le gouvernement, dans un contexte de pénurie de pain et d'électricité, et d'une inflation qui affecte les salaires et les retraites.

(MacDonald Dzirutwe; Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français)