Quelques heures plus tard sur TF1, l'ancien Monégasque ressort la boîte à tacles. Extraits : «  J'ai dit à Eric Abidal qui a refusé de jouer le dernier match : ? Si je suis président de la Fédération, tu ne joues plus en équipe de France.? » Ou bien : « Ribéry explique à Téléfoot qu'il va essayer de bien faire pour l'amour de la France et l'après-midi, il boycotte l'entraînement. C'est incompréhensible. » Et enfin : « Je ne comprends pas pourquoi Thierry Henry est resté dans le bus. J'ai beaucoup de tendresse pour lui. Au contraire de quelques uns, il est très intelligent. » Les réactions à ces déclarations sont globalement négatives. « J'ai eu l'impression de voir un ours qui sort de son hibernation », soupire l'ancien international Manuel Amoros, aujourd'hui sélectionneur des Comores. « Lilian est devenu Thuram le Punisseur », regrette Rolland Courbis. « Il est dans son rôle mais il n'a pas à infliger lui-même les sanctions », souffle Jean-Michel Larqué.

Une question agite le landernau footballistique : le Guadeloupéen aurait-il des ambitions secrètes au sein de la FFF ? « Je n'en ai pas du tout envie, répond l'intéressé. Je suis juste à disposition. Quand on me demande mon avis, je le donne. »

Bonne conscience

Membre du Conseil fédéral depuis décembre 2008, l'ancien joueur du FC Barcelone n'est pas un dirigeant hyperactif. Il n'a assisté qu'à deux conseils fédéraux cette année. Et lorsqu'on lui demande qui pourrait succéder à Jean-Pierre Escalettes, il avoue : « Je ne connais pas assez les personnes au Conseil Fédéral pour pouvoir dire un nom. »

Refroidi par les « lourdeurs administratives » de l'organe exécutif de la Fédération, Thuram se poserait des questions sur son avenir au sein de la Fédération. Il loucherait davantage du côté de la politique et se servirait de ses fonctions à la FFF pour « se faire la main ». En endossant un rôle de bonne conscience du foot français, le Guadeloupéen a en tout cas donné un grand coup de pied dans la fourmilière...