Après une carrière bien remplie, certains assurés ne souhaitent plus qu'une chose : liquider leurs droits à la retraite et pouvoir profiter pleinement de leur nouvelle condition de retraité. Pour cela, ils commencent naturellement par envoyer leurs demandes de liquidation des droits à la retraite aux organismes concernés, suivant leur carrière, et là, c'est le début des ennuis...
Tout d'abord, ils subissent les lenteurs administratives, avec des délais de traitement qui sont la plupart du temps très (trop) longs, et seulement dans un sens, car l'assuré, lui, est souvent tenu de répondre dans des délais très (trop) courts, sous peine de voir annuler sa demande de retraite.
Ensuite, pour peu que la carrière soit hétérogène (salarié, non salarié, étranger, ...), la communication entre les régimes n'est pas toujours performante. Il suffit qu'un régime de retraite ne soit pas informé de l'ensemble des droits acquis dans un autre régime pour que les calculs de pensions soient basés sur des données erronées. Un assuré s'est vu par exemple proposer une retraite du RSI avec 20 trimestres manquants alors qu'il avait effectué ces derniers au sein de la fonction publique, qu'une affiliation rétroactive était en cours, et qu'il avait donc le taux plein ...
En résumé, dès que la carrière est un peu compliquée, que plusieurs régimes doivent intervenir, que des régularisations doivent avoir lieu, ..., il faut s'attendre à ce que le moindre grain de sable vienne tout compromettre et que la liquidation ne soit effective que bien au-delà de la date d'effet demandée.
Alors, lorsqu'un assuré est prêt à liquider ses droits à la retraite, il doit se préparer, d'une part psychologiquement, car les échanges avec les caisses sont longs et difficiles, d'autre part financièrement, car même s'il a réalisé sa demande de retraite 4 mois avant la date d'effet souhaitée, il y a de fortes chances que le premier versement de la pension n'intervienne pas dans les temps prévus...
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