A la Bonne Bière, bar frappé par les attentats, rouvre ses portes

Cinq personnes sont décédées lors de la fusillade qui a frappé ce café, le 13 novembre. Trois semaines plus tard, les tables et les tabourets reprennent la place des fleurs et des bougies.
Giulietta Gamberini
Quelques travaux "ont permis d'effacer les stigmates de ce cauchemar. (...) Et la devise de Paris, Fluctuat Nec Mergitur, est devenue nôtre", a déclaré la gestionnaire de A la Bonne Bière, Audrey Bily.

C'est le premier café touché par les attentats du 13 novembre à revenir à la vie. A la Bonne Bière, brasserie située au coin entre la rue du Faubourg du Temple et la rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e arrondissement, a rouvert ses portes ce jeudi 4 décembre, après presque trois semaines de fermeture.

Ici cinq personnes avaient été tuées par les terroristes, alors que plusieurs fusillades ont ensanglanté Paris. Aujourd'hui, dès 8h, les bougies et les fleurs ont de nouveau laissé la place aux tables et aux tabourets.

Le temps d'avancer

"Il est temps pour nous de nous retrouver ensemble, unis, et d'avancer pour ne pas oublier", lit-on sur un tableau noir affiché à l'entrée du café, qui se pare également d'un nouveau store.

Quelques travaux "ont permis d'effacer les stigmates de ce cauchemar. (...) Et la devise de Paris, Fluctuat Nec Mergitur, est devenue nôtre", explique la gestionnaire de A la Bonne Bière, Audrey Bily, citée par la journaliste du Monde Lucie Soullier.

La réouverture avait été annoncée le 1er décembre sur la page Facebook de la brasserie. Toute l'équipe est saine et sauve, lisait-on dans une réponse à un commentaire.

Les autres lieux frappés déterminés à relever le rideau

Le Petit Cambodge (rue Bichat), premier établissement à avoir été frappé le 13 novembre avec Le Carillon (15 morts), devrait rouvrir en janvier, rapporte Le Monde. Grégory Reibenberg, patron de La Belle Equipe (rue de Charonne), troisième terrasse frappée où 19 personnes sont décédées, avait aussi fait état, lors de son passage sur le plateau des Paroles et des actes sur France 2, de son intention de rouvrir le café.

Quant au Bataclan, où ont été tuées 90 personnes, le gérant Dominique Revert, dont la société Alias Production est copropriétaire de la salle de concert avec Lagardère, a aussi dit vouloir relever le rideau.

40.000 euros par entreprise

Dès le lundi 23 novembre, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait proposé au Conseil de Paris d'octroyer 40.000 euros par entreprise à quinze établissements concernés par les attentats. De quoi contribuer "aux travaux nécessaires à leur réouverture et à la compensation de leurs jours de cessation d'activité", expliquait la mairie dans un communiqué.

Un "fonds de soutien pouvant recueillir les dons des personnes physiques ou morales désireuses d'exprimer leur solidarité", est aussi à l'étude en collaboration avec les Chambres de commerces et d'industrie.

Lire: Attentats de Paris : 600.000 euros pour les commerces directement touchés

Giulietta Gamberini
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