Attractivité : la France bien perçue par les entreprises étrangères

Selon le dernier baromètre réalisé par Ipsos dans le cadre des "États de la France", près des trois quarts des responsables d’entreprises étrangères en France affirment que leur maison-mère est prête à investir sur le territoire.
L'image de la France s'améliore à l'international rapporte le dernier baromètre réalisé par Ipsos.
L'image de la France s'améliore à l'international rapporte le dernier baromètre réalisé par Ipsos. (Crédits : Reuters//Gonzalo Fuentes)

L'attractivité de la France se renforce. Selon la dernière enquête Ipsos réalisée pour les "États de la France", qui aura lieu ce jeudi 22 novembre, 74% des patrons d'entreprises étrangères implantées en France estiment que la France est un pays attractif pour les entreprises en 2018, contre 60% en 2017 et 36% en 2016.

A l'inverse, seulement 26% des dirigeants ont le sentiment que la France n'est pas un pays attractif contre 40% l'année dernière. A l'heure où les populismes prospèrent dans quelques pays européens et que le Brexit approche à grand pas, l'économie française pourrait profiter en partie de ce contexte géopolitique troublé.

Les réformes du gouvernement bien perçues

18 mois après son arrivée au pouvoir, l'action d'Emmanuel Macron  semble plébiscitée par les chefs d'entreprises étrangères. A la question "quel bilan vos maisons-mère dressent-elles des 18 premiers mois de la présidence d'Emmanuel Macron?", 75% pensent que son bilan est positif. Sur ce total, 16% jugent qu'il est très positif et 59% assez positif. 22% pensent qu'il est ni positif ni négatif. Enfin, 1% estiment qu'il mène une politique négative.

En ce qui concerne l'attractivité, les réformes engagées par le gouvernement sont également bien perçues. Selon les résultats du baromètre, 95% des répondants considèrent que l'action de l'exécutif pour améliorer l'image de l'Hexagone à l'international va plutôt dans le bon sens. La mesure phare qui semble être la plus populaire auprès de l'échantillon questionné est la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés. 68% pensent que cette diminution aura un impact positif important.

L'image de la France se redresse

Interrogée sur l'image de la France auprès des sièges internationaux d'entreprises, 67% des responsables jugent qu'elle est positive et 85% qu'elle s'est améliorée depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. A l'inverse, un tiers indique qu'elle est défavorable. L'organisme de sondages rappelle que la France a bénéficié d'un contexte international favorable.

"Au-delà de la politique mise en place par la majorité au pouvoir depuis 2017, le contexte international joue positivement en faveur de la France. Près de deux tiers des répondants (65%) estiment que le Brexit va permettre de renforcer l'attractivité de la France, un chiffre qui augmente de 9 points par rapport à l'année dernière."

En revanche, la politique économique et commerciale menée par Donald Trump profite peu à l'attractivité de la France. 72% des répondants signalent que l'impact de la politique du milliardaire américain sur l'attractivité de la France est nulle.

Un bilan en demi-teinte sur l'emploi

Près d'un an après la mise en oeuvre de la réforme du Code du travail, les patrons interrogés dressent un bilan mitigé de cette mesure. D'après les réponses collectées par l'organisme de sondages, 51% indiquent que cette réforme n'a eu aucun impact sur l'emploi en France (+8%) et 43% déclarent qu'elle a permis de créer des emplois en France (en baisse de 12% par rapport à la dernière enquête).

> Lire aussi : Chômage stable au 3e trimestre et nombreux signaux d'amélioration à la clé

Les derniers résultats de l'Insee publiés mardi dernier témoignent des difficultés pour le gouvernement à résorber le chômage. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail s'est stabilité au troisième trimestre à 9,1% de la population active alors qu'Emmanuel Macron s'est engagé dans ses promesses de campagne à ramener le chômage à 7% à la fin de son quinquennat. Le pari est loin d'être gagné.

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Méthodologie : enquête réalisée sur un échantillon de 200 responsables d'entreprises étrangères implantées en France avec un effectif supérieur ou égal à 250 salariés. Elle a été réalisée du 25 septembre au 5 novembre par Internet et par téléphone. Elle a été menée dans le cadre de la 13e édition des Etats de la France qui se tient jeudi 22 novembre à la Sorbonne.

Commentaires 10
à écrit le 16/12/2018 à 20:23
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Mais entre temps , il y a eut les "gilets jaunes" et surtout les casseurs ,et ces images de désolation ont fait le tour du monde par médias interposés. et puis l 'annonçe improvisée de MARLENE SCHIAPPA à propos du rétablissement de l ' ISF. donc je...

à écrit le 24/11/2018 à 18:22
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C'est vrai, par exemple General Electric, Fincantieri, Siemens et Nissan aiment bien les entreprises française.

à écrit le 23/11/2018 à 0:12
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C'est plutôt l'image des voisins qui se dégrade fortement.

à écrit le 22/11/2018 à 13:22
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Bon, quand est-ce qu'on cesse avec ces histoires de compétitivité, d'attractivité, de sacro-saint entrepreneur, etc... La France est au même titre que ses voisins, un grossiste ou un détaillant selon les cas, ni plus ni moins, un acheteur ou un vende...

le 22/11/2018 à 16:46
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Vous nous faites une morale sur individualisme mais je suis sur que vous êtes le premier a faire vos courses a Leclerc, Auchan ou Carrefour plutôt que dans les commerçants de quartier. Par contre, cela vous choque que les entreprises étrangères com...

à écrit le 22/11/2018 à 12:48
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S'ils le pensent, qu'ils investissent et embauchent

le 22/11/2018 à 18:04
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Ce qu'il viennent chercher c'est le code du travail sans contenu, le CICE, la flat taxe, et les aménagements fiscaux que Macron a fait consentir en vue d"attirer les anglais après le Brexit. Ce sont des chasseurs de prîmes, pas des entrepreneurs. ...

à écrit le 22/11/2018 à 12:12
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après le filtre de la presse étrangère qui succombe à la com débridée de Macron. C'est un peu normal, on a tendance à voire l'Allemagne comme Merkel et les USA comme moumoute blonde. Les entrepreneurs français sont moins enthousiastes, ils ont ...

à écrit le 22/11/2018 à 10:35
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c'est à la France/aux Français de demander aux pays des investisseurs étrangers de se réformer pour devenir plus équilibrés. l'Hexagone s'est efforcé de rester le plus équilibré possible alors qu'elle est entourée de partenaires qui tirent vers le ba...

le 22/11/2018 à 10:48
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petite correction : "...alors qu'il est entouré...".

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